Les deux plus récentes équipes championnes de la Coupe Stanley s'affrontent en séries éliminatoires pour la troisième fois depuis l'expansion de la Ligue nationale il y a 40 ans.

Dans ce contexte, il est peut-être de circonstance qu'un septième match soit nécessaire pour départager ces deux clubs.

Les Red Wings de Detroit et les Ducks d'Anaheim ont poussé leur série demi-finale de l'Association Ouest à la limite, tout comme l'avaient fait Edmonton et Calgary en 1991, de même que Montréal et Boston en 1971.

Ce sont d'ailleurs les deux dernières fois que des vainqueurs successifs de la Coupe Stanley s'affrontaient de la sorte.

«Cela devrait être excitant», a prédit mercredi l'entraîneur-chef des Red Wings, Mike Babcock, alors que l'avion des Wings venait d'atterrir sous la pluie - l'image parfaite de son état d'esprit à l'issue de la défaite de 2-1 des siens mardi.

«Les septièmes matchs sont toujours agréables. Toute la saison nous avons joué en fonction de l'avantage de la patinoire.»

Les Red Wings, classés deuxièmes dans l'Ouest, recevront Anaheim jeudi. Les Ducks sont classés huitièmes.

Detroit espère que la tendance se maintiendra. En effet, avant le septième match de la série Pittsburgh-Washington, mercredi soir, les équipes hôtes avaient remporté cette ultime rencontre dans 63 pour cent des cas depuis 1939.

Deux des exceptions, toutefois, se sont produites lorsque les Oilers ont éliminé les Flames en prolongation, et quand le Canadien l'a emporté par deux buts sur les Bruins. Dans les deux cas, ce sont les visiteurs qui se sont imposés.

Au cours des présentes séries, les Ducks ont cependant prouvé qu'ils pouvaient gagner n'importe où, et leur confiance n'a cessé de croître.

«Tous les joueurs pensent que nous pouvons battre cette équipe, a confié Ryan Getzlaf, des Ducks.

Anaheim a enlevé la deuxième partie, disputée au Joe Louis Arena, en troisième période de surtemps. Les Ducks avaient par ailleurs amorcé les séries avec deux gains à l'étranger contre les Sharks de San Jose, classés premiers dans l'Ouest.

«Personne ne s'attendait à ce que nous défaisions San Jose, s'est rappelé l'attaquant des Ducks Todd Marchant. Nous aimons l'imprévu. J'espère que nous pourrons de nouveau surprendre.»

L'entraîneur-chef des Ducks, Randy Carlyle, espère pour sa part que son équipe renversera la vapeur au chapitre des tirs au but. Il précise cependant que cette statistique n'est pas infaillible.

«Ils ont réussi plus de lancers que nous. Mais c'était aussi le cas des Sharks, explique Carlyle. Où est rendu San Jose?»

En s'imposant 2-1 mardi, Anaheim a évité l'élimination. Même si Scott Niedermayer a fait preuve de rudesse à l'endroit de Pavel Datsyuk et que Corey Perry a sorti les poings contre Brian Rafalski, le joueur vedette des Wings, Henrik Zetterberg est d'avis que les joueurs ne jetteront pas les gants en raison de l'enjeu de la rencontre.

«Je pense que les joueurs seront encore émotifs mais je ne m'attends pas à ce qu'il y ait de la bagarre lors du septième match, a prédit Zetterberg à la veille de la partie ultime.

Les Red Wings espèrent par ailleurs que Datsyuk va recommencer à marquer.

Le finaliste au trophée Lester B. Pearson, remis au joueur par excellence du calendrier régulier, n'a aucun but à ses huit derniers matchs. Et il n'a réussi que deux passes contre Anaheim.

Datsyuk est venu tout près d'inscrire un but dans les dernières secondes du sixième affrontement, ce qui aurait entraîné la prolongation.

«Ce n'est pas comme s'il n'obtenait pas d'occasions de marquer, souligne Carlyle. Même si les statistiques ne sont pas très élogieuses il a quand même bénéficié de chances en or.»

L'équipe qui l'emportera jeudi passera à la finale de l'Association Ouest, où elle affrontera les Blackhawks de Chicago.