Il ne pouvait presque pas en être autrement que la série demi-finale de l'Association Est entre les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington se rende à la limite. Sidney Crosby, lui, n'en est pas surpris.

«On a grandement fait état de la série avant qu'elle ne commence. On peut dire qu'elle se déroule comme on le souhaitait qu'elle se passe», a déclaré le numéro 87 des Penguins, lundi, à l'issue de la victoire de 5-4 des Capitals en prolongation, qui a provoqué la présentation d'une septième rencontre à Washington, mercredi.

Le premier choc fort médiatisé mettant en présence Crosby et Alexander Ovechkin est effectivement à la hauteur des attentes des amateurs. La LNH doit se frotter les mains de satisfaction de voir ses deux jeunes super-vedettes en découdre à qui mieux mieux. Tous deux entraînent leurs coéquipiers dans leur sillage et dès qu'on croit que la série a atteint son paroxysme, elle se hisse à un nouveau sommet.

Statistique intéressante: la rivalité est tellement serrée que, au total des six premiers duels, les deux équipes n'ont été séparées par plus d'un but pendant seulement 27 minutes et 31 secondes de jeu, sur un total de 381:13 - en incluant le temps en prolongation. Les Penguins ont pu respirer un peu uniquement dans le match numéro quatre à Pittsburgh, en jouant avec une avance de deux buts pendant 23:04 pendant la soirée.

«On aurait voulu en finir ce soir (lundi) et on a failli le faire, a mentionné Crosby. On a accompli de bonnes choses, mais ça ne me surprend pas qu'on doive jouer un septième match.

«C'est un autre défi pour nous et, s'il y a un groupe de joueurs qui peut le relever, c'est bien le nôtre, a-t-il repris. J'ai confiance qu'on puisse y arriver. J'estime que si on continue de fournir un effort semblable, le vent va tourner en notre faveur.»

L'entraîneur Dan Bylsma sait que tout peut arriver dans un match ultime, que la chance peut être un facteur crucial surtout quand les équipes sont au coude à coude comme c'est le cas actuellement.

«Nous pouvons être meilleurs dans quelques aspects du jeu, a-t-il dit, mais nous allons continuer d'envoyer le plus de tirs possible vers le filet adverse. Nous allons essayer de faire pencher la balance du 50-50 pour cent du facteur chance de notre côté.»

La principale domination jusqu'à maintenant, c'est celle des Penguins 227-161 dans la colonne des tirs. Ils ont eu le meilleur à ce chapitre dans tous les matchs, dirigeant plus de 40 lancers vers Simeon Varlamov dans trois d'entre eux. Le gardien recrue a fléchi par moments sans pour autant casser.

«Il joue avec l'assurance d'un vétéran de 10 saisons», a affirmé l'entraîneur Bruce Boudreau, lundi soir.

En bref

La loi de la moyenne en prolongation devait favoriser les Capitals à un moment donné. Ils avaient perdu leurs sept derniers matchs ayant nécessité du surtemps en séries de la Coupe Stanley, avant de voir David Steckel marquer à Pittsburgh, lundi. Les Penguins, eux, étaient dus pour échapper un match, ayant remporté leurs sept précédents.

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En amassant une passe, lundi, le joueur de centre des Capitals Nicklas Backstrom a porté à neuf la marque d'équipe de matchs de suite avec au moins un point en séries.

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Les Penguins l'ont remporté deux fois face aux Capitals, après avoir eu les devants 3-2 dans une série (en 1996 et en 2001).