Pascal Dupuis a été retranché de la formation des Penguins de Pittsburgh dans un deuxième match de suite, lundi, l'entraîneur Dan Bylsma faisant de nouveau appel à sept défenseurs afin de combler l'absence de Sergei Gonchar, blessé.

Dupuis accepte plutôt mal d'écoper. En fait, il ne le digère pas. Toujours disponible pour les médias, surtout ceux du Québec qui gravitent dans l'entourage de l'équipe, il a poliment décliné les demandes d'entrevue, lundi matin, avant la sixième rencontre de la série contre les Capitals de Washington.

«C'est la première fois», a répondu l'ailier gauche lavallois âgé de 30 ans, quand on lui a demandé s'il avait déjà été laissé de côté en séries éliminatoires.

Dupuis, qui a 50 matchs de séries derrière la cravate, a appris la nouvelle quelques minutes avant la cinquième rencontre présentée à Washington, samedi, après avoir pris part à la séance d'échauffement.

Blanchi en 10 matchs ce printemps, le rapide patineur n'a pas aidé sa cause en écopant de mauvaises pénalités dans les troisième et quatrième duels.

Dans le match numéro trois, les Capitals ont profité de son indiscipline pour créer l'égalité vers la fin de la troisième période. Kristopher Letang a permis aux Penguins de l'emporter 3-2 en prolongation.

Dans la quatrième rencontre, il a écopé d'une pénalité à mi-chemin au troisième vingt, au moment où les Penguins menaient 4-3. On a tenu le coup en infériorité numérique, avant que Maxime Talbot ajoute un but d'assurance.

«C'est sûr que ça n'a pas aidé», a admis Dupuis, avant de quitter.

Le bonheur de l'autre

Le malheur de Dupuis fait le bonheur d'un autre Québécois, Philippe Boucher. Le vétéran défenseur a repris du service. Le jeune Alex Goligoski et lui se voient confier la tâche de combler la perte de Gonchar. Ils ont bien répondu à l'appel de Bylsma, samedi.

«C'est normal que Pascal soit très déçu, je suis passé par là moi aussi», a affirmé Boucher, qui n'en était lundi qu'à son troisième match en séries cette année.

«On veut tous jouer en séries. Moi, j'ai retrouvé le sourire. Je préfère de beaucoup suer avec mes coéquipiers que d'avoir des ulcères d'estomac à les regarder jouer.»

L'athlète natif de Saint-Apollinaire, âgé de 36 ans, a admis qu'il n'était pas nerveux même s'il s'est retrouvé au coeur de l'action d'une série très intense.

«J'ai été plus nerveux à mon retour au jeu après une absence de trois mois en raison d'une blessure vers la fin de la saison, a-t-il confié. On jouait contre les Islanders de New York, et j'avais failli m'enfarger dans mes lacets de patins à ma première présence sur la glace.»

On ne sait pas pendant combien de temps les Penguins vont être privés de leur meneur de jeu en défense. Bylsma s'est dit choyé de miser sur un défenseur expérimenté de la trempe de Boucher.

«Je connais mon rôle et je sais ce que je dois faire. Je possède de l'expérience en séries. J'ai déjà été opposé aux meilleurs trios adverses. J'ai déjà été utilisé dans toutes les situations: en supériorité numérique, en infériorité. J'ai déjà pris part à plusieurs prolongations. Je veux saisir l'occasion pour me rendre indispensable», a-t-il résumé.