Les Penguins de Pittsburgh se retrouvent dans une situation qui leur est bien trop familière. Opposés il y a un an aux Red Wings de Detroit en finale de la Coupe Stanley, les Penguins avaient perdu les deux premiers matchs de la série. Comme cette année face aux Capitals de Washington. Ils étaient toutefois parvenus à enlever le troisième match de la finale avant de s'incliner ultimement en six rencontres. Les Penguins souhaitent répéter la première partie du scénario.

«On n'a pas été déclassés à Washington comme on l'a été à Detroit. Nos chances sont meilleures», fait valoir Marc-André Fleury en parlant des revers de 3-2 et 4-3 encaissés dans la capitale américaine. «Les Capitals sont tellement agressifs à l'attaque. Ils prennent des risques, ce qui peut mener à des revirements.»

À Detroit, les Penguins avaient perdu deux fois par jeu blanc, 4-0 et 3-0.

«On revient aussi à la maison», a ajouté le gardien natif de Sorel à l'idée de retrouver les chauds partisans des Penguins qui feront à nouveau salle comble, mercredi, au Mellon Arena.

Sidney Crosby croit que l'expérience acquise contre Detroit devrait bien servir les Penguins face aux Capitals.

«La pression était plus forte l'an dernier. On avait tellement mal joué à Detroit, a avancé Crosby. Par contre, l'équipe n'a jamais manifesté de frustration. Ce fut pour nous la plus grande leçon de cette finale.»

Sergei Gonchar estime à son tour que les Penguins devraient profiter de l'expérience du printemps dernier.

«On a fait quatre rondes il y a un an. C'est une expérience qui n'a pas de prix», a indiqué le défenseur russe, qui a joué plus de 28 minutes en moyenne au cours des deux premiers matchs de la série.

Une «muraille»

Pour l'emporter, les Penguins devront trouver une façon de percer la muraille du gardien des Capitals. Simeon Varlamov joue avec l'aplomb d'un vétéran même s'il n'a que 21 ans.

«Ce qu'il est en train de réaliser à son âge est vraiment remarquable», dit Mathieu Garon.

«Pour le battre, on va devoir lancer et lancer encore», insiste l'adjoint de Fleury.

«Il se comporte comme un gardien qui a des années d'expérience dans la Ligue nationale, reconnaît le vétéran Bill Guerin. Il est simplement phénoménal. Sauf qu'on doit trouver le fond du filet pour revenir dans cette série.»

Les Penguins devront aussi trouver un moyen de ralentir Alexander Ovechkin. À cinq contre cinq et surtout en supériorité numérique. Les Caps cherchent à isoler le Russe en avantage numérique en créant de l'obstruction à la mise en jeu.

«On lui concède trop d'espace», admet le défenseur Hal Gill.

Selon Crosby, les arbitres font du bon travail. C'est plutôt aux Penguins à s'ajuster au déploiement des Capitals.

«Les arbitres sont au courant, dit le capitaine des Penguins. Ils ont d'ailleurs imposé des pénalités. C'est à nous à le neutraliser.»