Le propriétaire des Capitals de Washington, Ted Leonsis, était à la recherche d'Alexander Ovechkin, vendredi, au terme de la séance d'entraînement de l'équipe à Arlington. Il avait un cadeau à offrir au joueur vedette, un maillot autographié du basketteur étoile de la NBA, LeBron James, des Cavaliers de Cleveland.

«C'est un beau geste de LeBron, disait Leonsis, en affichant l'exubérance d'un gamin tout en exhibant le maillot. Alex et lui se connaissent bien.»

James a tenu à envoyer un mot d'encouragement à son ami, avant le début de la série de deuxième tour des Capitals contre les Penguins de Pittsburgh. Plus tôt cette saison, Ovechkin lui avait envoyé un chandail autographié.

Quant à Leonsis, il savoure finalement de beaux moments à sa 10e année comme propriétaire de l'équipe après avoir broyé du noir pendant plusieurs années. Homme charismatique, on voit la fierté qui l'anime uniquement qu'à l'écouter discourir au sujet de sa satisfaction d'avoir vu les Caps effacer un retard de 1-3 dans la série face aux Rangers de New York et des émotions que la salle comble au Verizon Center lui a procurées dans le septième match.

Leonsis s'est évidemment longuement attardé sur la série qui s'amorce contre les Penguins, en établissant des liens fort intéressants entre les équipes.

Des équipes-miroirs

«Ce n'est pas une surprise de retrouver les Penguins sur notre chemin. Tôt ou tard, un affrontement contre eux était inévitable», a-t-il lancé d'entrée de jeu.

«Chacune des équipes est le miroir de l'autre. Les Penguins ont véritablement enclenché leur processus de reconstruction en se départissant de Jaromir Jagr, qu'on est allé chercher. Curieusement, on a amorcé notre propre processus en échangeant Jagr à notre tour (aux Rangers)», a-t-il soulevé.

«Le résultat est que quelques années plus tard, nous sommes deux équipes qui misent sur de jeunes joueurs vedettes qu'on a entourés de solides vétérans. Les Penguins ont Bill Guerin. Nous avons Sergei Fedorov. Les deux équipes ont aussi d'excellents gardiens. Même les entraîneurs des deux équipes (Bruce Boudreau et Dan Bylsma) ont emprunté des parcours semblables.»

Le Newyorkais âgé de 52 ans, survivant d'un écrasement d'avion en 1983, a souligné que la rivalité entre les Penguins et les Capitals a monté de quelques crans au cours des dernières saisons.

«Je respecte énormément les Penguins. Je sais qu'on peut les battre. Mais je sais aussi qu'ils peuvent nous battre. J'aborde la série en étant confiant.

«Deux jeunes équipes bourrées de talent qui croisent le fer, a-t-il repris, c'est la raison pour laquelle c'est merveilleux pour la LNH. Ça va être toute une série.»

Leonsis, ancien dirigeant d'American Online (AOL), a indiqué que les succès des Capitals cette saison ont confirmé l'engouement qui existe à l'endroit de l'équipe à Washington. Tous les billets en vue de cette série et des autres qui pourraient suivre ont été vendus.

«Il y a eu une amorce de «flirt» la saison dernière, jusqu'à notre élimination au premier tour des séries, mais c'est cette saison que l'histoire d'amour a commencé, a-t-il avancé. Et la passion est au rendez-vous. Je l'ai constaté en voyant la réaction de la foule au cours des dernières minutes du septième match contre les Rangers. C'était très émotif. Notre base de partisans est solide et elle adore l'équipe. On espère que l'histoire d'amour va durer longtemps. Comme organisation, on a tout fait ce qu'on devait, il nous reste à gagner la Coupe Stanley. Quand on réussira l'exploit, on pourra parler de mariage, de mariage pour la vie.»