Les Bruins de Boston ont éliminé le Canadien de Montréal le 22 avril dernier, ce qui veut dire qu'ils ont bénéficié de huit jours de congé, leur donnant ainsi la chance de décompresser et de panser leurs plaies avant d'affronter les Hurricanes de la Caroline.

Alors, de quoi auront l'air les Bruins, d'un club reposé ou rouillé?

«Il y a des pours et des contres pour les deux clubs. Ils n'auront peut-être pas eu le temps de se reposer, mais ils sont sur une lancée, a déclaré l'entraîneur-chef des Bruins, Claude Julien. Ce sont les cartes qui nous ont été distribuées et l'avantage que nous avons reçu est de voir nos joueurs revenir à 100 pour cent. À nous d'en profiter.»

La dernière fois que les Bruins et les Hurricanes se sont rencontrés en séries, c'était en 1999. Les Bruins l'avaient alors remporté en six matchs. Depuis, les deux clubs ont pris des directions opposées.

Les Bruins n'avaient pas gagné une seule série en 10 ans avant leur victoire contre le Tricolore. Les Hurricanes ont quant à eux atteint la finale de la Coupe Stanley en 2002 - une défaite en cinq matchs contre les Red Wings de Detroit - avant de gagner le précieux trophée en 2006, une première dans l'histoire des anciens Whalers de Hartford.

Après cette victoire, les Canes ont raté les séries deux saisons consécutives, un fait d'armes peu enviable qu'ils sont les seuls à avoir réussi dans l'ère moderne. Ils montraient un dossier de 12-11-3 le 3 décembre, alors qu'ils ont congédié l'entraîneur-chef Peter Laviolette, remplacé par Paul Maurice.

Sous Maurice, les Hurricanes ont conservé une fiche de 33-19-5, remportant leurs neuf derniers matchs et 17 de leurs 22 derniers. En première ronde, ils sont venus de l'arrière pour éliminer les Devils du New Jersey en sept parties.

«Les attentes ont monté d'un cran, mais nous avons des gars qui ont déjà gagné la coupe ici, a dit Maurice. Ils pensent en gagnants.»

L'un de ceux-là est le gardien Cam Ward, qui n'a alloué que 15 buts dans la série contre les Devils.

«Ce qui vous motive, c'est de tenter d'atteindre la finale, a dit Ward. Il s'agit d'un autre niveau que nous tentons d'atteindre et ce ne sera pas facile. Nous parlons d'une des meilleures équipes de la saison régulière et il ne fait aucun doute dans mon esprit qu'ils seront prêts.»

Le défenseur des Bruins Aaron Ward et l'attaquant Mark Recchi ont également remporté la coupe avec les Canes de 2006. Ward s'est rappelé de la façon dont la région était tombée en amour avec ce club. Ils savent aussi que les partisans des Bruins ont déjà vécu cette euphorie, mais qu'elle date du temps où Bobby Orr a patiné avec la Coupe Stanley à bout de bras sur la glace du Garden, au début des années 70.

«Vous voulez toujours gagner, mais 1972, c'est bien loin, a dit Ward. Nous avons des partisans déchaînés, mais ils sont en hibernation depuis un bon moment. Ils attendent une opportunité de se rallier à l'équipe. Nous espérons leur en donner l'occasion.»