Doug Armstrong est un homme patient. Avec la suspension imposée à l'attaquant Scottie Upshall en vue du prochain match du Canada au championnat du monde de hockey, le directeur général aurait pu être tenté de se mettre immédiatement à la recherche d'un remplaçant.

Mais Armstrong ne s'est pas précipité au téléphone, lundi, pour obtenir du renfort.

Il a plutôt décidé d'attendre la fin de la première ronde des séries éliminatoires dans la LNH avant d'ajouter quelques autres joueurs à sa formation. Il n'est pas question d'agir trop rapidement.

«Nous étudions encore nos options, a expliqué Armstrong. Les séries de première ronde s'éternisent présentement. Nous voulons prendre notre temps et faire appel aux joueurs qui vont bien s'intégrer au groupe. Nous ne voulons pas agir trop rapidement et ensuite le regretter.»

Même si Armstrong en est à sa première expérience comme directeur général au championnat du monde, il sait de quoi il en retourne ayant agi à trois reprises comme adjoint. Il comprend que c'est un long tournoi qui ne peut se gagner qu'avec un groupe uni.

Son plan est de faire appel à deux joueurs - probablement un attaquant et un défenseur - à la fin des séries de première ronde dans la LNH. Peu importe les équipes éliminées, Armstrong sait qu'il pourra puiser dans un groupe de joueurs de talent.

Entre-temps, le Canada effectuera quelques changements à sa formation en vue du match de mardi contre la Slovaquie. Le substitut Joel Kwiatkowski sera envoyé dans la mêlée à la ligne bleue et Ian White évoluera à l'avant.

Upshall était tout contrit après avoir écopé la veille d'une inconduite de match et d'une suspension d'une rencontre pour sa solide mise en échec à l'endroit du Hongrois Andras Benk. Le jeu était en tout point semblable à ce qu'on voit dans la LNH ces dernières années - Benk avait la tête basse et Upshall l'a frappé avec son épaule.

Selon les règlements de la FIHG, une inconduite de match entraîne automatiquement une suspension d'un match.

«C'est terrible d'avoir à rater un match et de placer ainsi l'équipe dans le trouble, a dit Upshall. Je pense qu'avec notre groupe de joueurs ici, nous serons capables de nous concentrer sur la tâche à accomplir. Nous avons un gros match contre la Slovaquie.»

La plupart s'entendent pour dire que Upshall n'avait aucune intention de blesser son rival et que la mise en échec n'aurait probablement entraîné aucune sanction dans la LNH. Même si Benk a subi une fracture de la clavicule et a été opéré dimanche soir, l'entraîneur hongrois Pat Cortina n'en fait pas toute une histoire.

«Il n'y a pas de rancoeur, a-t-il dit. On enseigne à agir ainsi dans la LNH.»

L'équipe canadienne a eu l'occasion d'entreprendre ce championnat du monde en douceur. Les victoires contre le Bélarus et la Hongrie ont été acquises avec des marges confortables.

La Slovaquie a remporté le championnat du monde en 2002 et elle est habituellement considérée parmi les équipes du premier tiers, mais elle n'a pas encore offert une performance convaincante. Il lui a fallu un but en toute fin de match pour venir à bout de la Hongrie avant de s'incliner devant le Bélarus en tirs de barrage.

Cela ne change rien dans le camp de l'équipe canadienne, où l'on rappelle constamment aux joueurs l'importance d'avoir un bon tournoi rotation.

«Nous savons que la compétition va devenir de plus en plus forte, a reconnu Armstrong. Nous rappelons à notre personnel l'importance de terminer le tournoi rotation au premier rang.

«Nous voulons la meilleure confrontation possible en quart de finale.»