L'entraîneur des gardiens du Canadien, Roland Melanson, s'est porté à la défense de Carey Price et a avoué que la présence d'un vétéran pour le seconder aurait facilité sa tâche dans les moments difficiles cette saison.

«Carey est un jeune qui a connu beaucoup plus de succès dans sa carrière que de difficultés, a analysé Melanson lors d'une entrevue accordée à Radio-Canada Acadie.

«N'oublions pas que nous avons affaire à un jeune gardien de 20 ans. Et quand tu perds 3, 4, 5 ou 6 matchs en ligne, c'est difficile pour un jeune gardien. Dans une situation parfaite, j'aurais aimé compter sur un vétéran comme Cristobal Huet - échangé l'an dernier par le Canadien - pour l'aider dans les moments difficiles. Je n'avais pas ce luxe. J'ai deux jeunes gardiens et il a fallu passer au travers ensemble.»

Loin de lui reprocher son geste de dépit quand il a levé les bras au ciel, mercredi soir, après avoir été chahuté par la foule, Melanson estime que le comportement d'une minorité de spectateurs nuit à l'équipe.

«Je suis certain qu'il regrette son geste mais, en même temps, c'est un gars qui joue avec émotions. Il a un gros coeur et il veut bien faire.

«Nous avons 20 000 personnes qui supportent l'équipe, avec les hauts et les bas. Ils nous appuient même dans les moments difficiles. Malheureusement, il y a 1500 personnes, ceux qu'on appelle 'la crasse', qui ne méritent pas d'être là, qui n'ont pas de classe. Ça donne une mauvaise image à la ville, une mauvaise image à l'équipe.»

Selon lui, ces partisans nuisent aussi au recrutement de joueurs autonomes de qualité.

«Les joueurs voient ça et se disent pourquoi je veux me mettre dans cette position-là?»

Melanson a ajouté que pour bâtir une équipe idéale, il faut être chanceux. L'équipe doit être épargnée par les blessures et être menée par de bons leaders.

En prévision de la saison prochaine, Melanson croit qu'on devra composer avec une jeune équipe, à moins qu'on procède à de gros échanges pour obtenir des joueurs d'impact. Il a notamment évoqué la rumeur concernant Vincent Lecavalier.

«Je sais qu'il a regardé personnellement quelques matchs des séries du Canadien.»

Melanson croit finalement que toutes les célébrations entourant le centenaire de l'équipe ont nui au rendement des joueurs sur la patinoire.

«Tout cela a mis beaucoup de pression sur les gars. Et avec le nouveau centre d'entraînement à Brossard, il y a avait énormément de distractions.»