Les Oilers d'Edmonton regarderont encore les séries à la télé cette année, et c'est l'entraîneur-chef Craig MacTavish qui en a payé le prix.

Le club albertain a remercié MacTavish, mercredi, après avoir raté les éliminatoires pour la troisième année de suite.

Les Oilers ont terminé au 11e rang dans l'Association Ouest avec une fiche de 38-35-9 pour un total de 85 points, si bien que le directeur général Steve Tambellini a jugé que l'équipe avait besoin d'un nouveau départ.

«(MacTavish) a tout donné ce qu'il lui était possible de donner pour aider cette équipe à s'améliorer, a déclaré Tambellini en conférence de presse. Mais nous étions tous deux d'accord pour dire qu'un changement était devenu nécessaire.»

Tambellini a affirmé que la décision de congédier MacTavish a été difficile à prendre, mais qu'il savait qu'il fallait en arriver à cela.

«Nous ne devrions pas nous sentir à nos aises quand nous sommes exclus des séries, a noté Tambellini. Est-ce émotif quand il faut laisser aller un entraîneur de qualité? Oui, c'est émotif. Mais c'est la partie difficile de ce métier. Il faut que des décisions soient prises dans le but d'améliorer l'équipe.»

C'était la cinquième fois au cours des sept dernières campagnes que l'équipe ne participait pas aux séries. L'équipe n'avait connu du succès qu'en 2006 durant cette période, accédant alors à la finale de la Coupe Stanley. Les Oilers s'étaient inclinés en sept matchs face aux Hurricanes de la Caroline cette année-là.

Il ne reste plus que six joueurs de cette équipe que MacTavish avait guidée jusqu'en finale. L'édition de cette année était beaucoup plus jeune et talentueuse que celle de 2006, mais elle n'avait pas la même détermination ni la même fougue.

À l'occasion de sa dernière rencontre avec les médias, plus tôt cette semaine, MacTavish a reconnu que ses joueurs n'étaient pas assez durs, pas assez coriaces.

«Quand tu passes d'une équipe qui était prête à tout mettre à l'enjeu et ensuite tu essaies d'y intégrer du talent, il faut que ce soit fait de manière à ce que ça rapporte des dividendes, a-t-il déclaré lundi. Pratiquement toute l'année, il fallait essayer d'amener des joueurs qui n'aiment pas la confrontation à s'engager dans des situations de confrontation pour qu'on puisse marquer des buts. De bien des manières, c'était une bataille perdue d'avance.»