Bruce Boudreau, l'entraîneur-chef des Capitals de Washington, veut absolument que ses joueurs oublient qu'ils ont battu les Rangers de New York trois fois sur quatre cette saison.

C'est que ces quatre matchs ont été disputés avant que John Tortorella ne remplace Tom Renney à la barre des Rangers, le 23 février dernier. Ils ont aussi été joués avant la date limite des transactions, alors que les New-Yorkais ont ajouté Nik Antropov, Derek Morris et Sean Avery à leur formation.

Alors que les deux clubs se préparent en vue du premier match de la série, disputé mercredi, à Washington, Boudreau ne lance pas seulement un autre cliché quand il dit que ce sera comme de les affronter pour la première fois.

«Ils ont apporté quatre importants changements: trois joueurs et leur entraîneur. Et probablement un cinquième, parce qu'ils y croient maintenant», a expliqué Boudreau.

«Ce n'est pas le système qu'ils ont changé, c'est leur mentalité. Ils sont animés d'une nouvelle rage de vaincre, ça se voit dans leurs yeux. On voit la différence entre les derniers jours de Tom et les derniers matchs joués sous les ordres de John.

«C'est ce qui se produit généralement après un changement d'entraîneur. Je ne connais aucun des deux hommes, de quelle façon ils dirigent, mais je dirais que John a la réputation d'être un peu plus bouillant et il semble appuyer sur les bons boutons.»

Un peu plus bouillant? Personne n'osera dire le contraire dans le cas de Tortorella, que certains des joueurs des Caps connaissent en raison de son passage à la tête du Lightning de Tampa Bay, des rivaux de section.

Malgré tout, les Rangers n'étaient qu'une équipe qui jouait pour ,500 sous Tortorella, jusqu'à ce qu'ils remportent deux de leurs trois derniers matchs - contre les Flyers de Philadelphie et le Canadien de Montréal - pour se hisser au septième échelon dans l'Est.

Mais malgré le changement d'attitude sous Tortorella, les Rangers sont toujours bâtis pour remporter leurs matchs de la même façon: ils sont menés par leur défensive et leur gardien Henrik Lundqvist.

L'un des aspects le plus important de leur jeu est leur désavantage numérique. Les Rangers ont terminé au premier rang dans la ligue, à 87,8 pour cent. Ils en auront plein les bras contre les Capitals et le meilleur buteur de la LNH, Alexander Ovechkin, qui ont terminé au deuxième rang en avantage numérique, marquant plus d'une fois sur quatre (25,2 pour cent).

«Ils font tout un travail, bloquent beaucoup de lancers et comptent sur un très bon gardien, a dit Boudreau. Quand vous devez remporter des matchs 2-1, vous avez intérêt à être bons en désavantage numérique. Ils le savaient et ils ont été très bons.»