Bob Gainey a affirmé, vendredi, qu'il se gardait «une carte ou deux dans sa manche», en vue d'un éventuel affrontement contre les Bruins de Boston. À l'entraîneur du Canadien maintenant de les jouer.

Georges Laraque représente-t-il une de ces cartes? Gainey a réfuté la question au lendemain de la défaite de 5-4 en prolongation que le Tricolore a encaissée à Boston. Il va sans doute tenter de l'esquiver jusqu'au début de la série cette semaine. Plus tôt cette saison, l'entraîneur Guy Carbonneau avait confié la tâche à Laraque de suivre à la trace le colosse Milan Lucic. Le match précédent, Lucic avait servi une râclée au défenseur Mike Komisarek, qui avait subi une blessure à une épaule.

Laraque n'a pas pris part aux trois derniers duels contre les Bruins, deux fois parce qu'il était blessé.

On s'attend à ce que les Bruins tentent de jouer la carte de l'intimidation, comme ils l'ont fait chez eux jeudi dernier. Le Canadien s'est fait secouer les puces, sans Laraque et Gregory Stewart dans la formation. Il a cependant profité de gestes d'indiscipline pour réussir quelques buts en supériorité numérique.

Va-t-on encore adopter la stratégie de «l'autre joue»? Le vétéran joueur de centre Glen Metropolit estime en tout cas que c'est la meilleure façon de réagir.

«L'aspect robustesse doit incomber à toute l'équipe. On doit accepter d'encaisser des coups, et on va se voir accorder des jeux de puissance. Si l'attaque massive fonctionne, on va leur faire payer le prix.»

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Georges Laraque a livré une de ses meilleures prestations de la saison, samedi, au dernier match du Canadien en saison régulière. Evoluant principalement en compagnie de Saku Koivu, le colosse a eu trois bonnes chances de marquer.

«Je voulais obtenir ce premier but dans l'uniforme du Canadien. J'ai travaillé fort, mais je suis victime d'une malédiction cette saison.»

Le gardien Marc-André Fleury, des Penguins, n'a pas manqué de taquiner son ancien coéquipier dans le feu de l'action.

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Bob Gainey montre une fiche de 25-25 comme entraîneur en séries éliminatoires. Il était derrière le banc du CH au printemps de 2006 quand l'équipe s'est inclinée en six matchs face aux Hurricanes de la Caroline, après avoir gagné les deux premières rencontres à Raleigh.

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Les officiels mineurs dans chacune des villes de la LNH ont sûrement des façons différentes de compiler les statistiques. Sinon, comment peut-on expliquer qu'au cours du match de jeudi à Boston, il n'y a eu que sept revirements au total, aucun commis par les Bruins, et que lors de la rencontre de samedi, le Canadien et les Penguins ont totalisé 55 revirements! Le défenseur Mike Komisarek a été le plus «généreux» avec huit revirements. Hall Gill (6) et Rob Scuderi (7) des Penguins en ont commis 13 à eux deux.