À l'issue de la défaite de 3-2 devant les Sénateurs d'Ottawa, le Canadien est resté vague sur l'état de santé d'Andrei Markov et de Mathieu Schneider, blessés samedi à Toronto.

Tout ce que le Canadien a indiqué, c'est que les deux défenseurs ne seraient pas en mesure d'affronter les Rangers de New York ce soir.

Si le Canadien maintient l'incertitude, on peut d'ores et déjà être assuré que ces pertes sont lourdes de conséquences.

Le Canadien a encaissé une 14e défaite en 20 matchs (6-13-1-0) sans Markov depuis la reprise des activités en 2005-2006.

Les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là. Car privée de Markov, qui a amassé 39 de ses 64 points cette saison lors d'attaques massives, et de Schneider, l'avantage numérique est amputée de ses pivots.

Dévastatrice depuis six rencontres comme l'indiquent les 13 buts marqués en 35 occasions (37,1%), l'attaque massive a été blanchie en trois occasions, hier.

Depuis l'acquisition de Schneider, le Canadien a enfilé 27 buts en 97 occasions en 21 matchs, soit une efficacité de 27,8%.

Au cours des 57 premières parties de la saison, donc sans Schneider, l'attaque à cinq s'était contentée de 42 buts en 263 occasions pour une efficacité de 15,9%.

Méchant contraste!

«On a obtenu de bonnes chances de marquer ce soir, mais il faut aussi rendre hommage aux Sénateurs, a indiqué Patrice Brisebois. Ils ont bien coupé les corridors de passes et de tirs. Leur gardien (Alex Auld) a aussi fait des arrêts importants. Kovi (Alex Kovalev) a touché le poteau en fin de match et Christopher (Higgins) aurait pu créer l'égalité tout juste après. C'est plate d'avoir perdu et c'est sûr que la perte de joueurs importants comme Markov et Schneider fera mal. Mais le match de ce soir est terminé. On doit se regrouper et gagner demain. On est encore en bonne position. On doit juste prendre les moyens pour le rester.»

Tir de pénalité historique

Higgins a obtenu un tir de pénalité après qu'il eut été accroché par derrière en fin de première période.

Le gardien Alex Auld, des Sénateurs, a eu le dessus en faisant dévier le tir de Higgins sur sa droite.

C'était le cinquième tir de pénalité du Canadien cette saison. Un record. C'était aussi le troisième accordé lors des trois derniers matchs après ceux de Tom Kostopoulos, jeudi, à Uniondale, et de Guillaume Latendresse, à Toronto, samedi.

Ils ont tous trois été stoppés.

Cet exploit inusité marque une première dans l'histoire du Tricolore.

Deux fois au cours du centenaire, en 1961-1962 et en 2005-2006, le Tricolore a profité de tirs de pénalité dans des matchs successifs.

Bobby Rousseau (but) et Jean-Claude Tremblay ont été les premiers en février 1962.

Alex Kovalev et Michael Ryder les ont imités en décembre 2005. Ils n'ont pas su en profiter...