Qu'est-ce que le Tricolore fait de différent depuis 10 jours? «On joue le même style pendant 60 minutes, a répondu Saku Koivu. On continue de jouer du hockey agressif, mais on le fait intelligemment.»

C'est d'ailleurs la façon de gagner de ses joueurs qui a le plus plu à Bob Gainey dans cette victoire de 5-1.

 

«On a pris les devants grâce à l'avantage numérique mais, par la suite, on a continué de mettre la pression sur les joueurs des Islanders, qui jouaient sans quelques bons éléments.

«Tout le monde a contribué, y compris nos nouveaux joueurs de quatrième trio», a souligné Gainey à propos de Gregory Stewart et Georges Laraque.

Mais comme c'est le cas depuis 10 jours, c'est le trio Tanguay-Koivu-Kovalev qui a pris les commandes.

«On aurait facilement pu marquer quatre ou cinq autres buts», a même admis Tanguay.

La présence de Tanguay au sein de ce premier trio permet à Koivu et Alex Kovalev de développer une chimie qu'on ne leur avait pas vue depuis plusieurs années.

«Notre succès me surprend un peu parce que, plus tôt cette saison, j'ai joué avec Koivu - et plus tard avec Tanguay - et dans les deux cas, il n'y avait rien qui fonctionnait», a observé Kovalev.

«Mais maintenant, on comprend l'importance de l'enjeu. Nous sommes responsables de nous être mis en situation précaire et c'est à nous maintenant de nous sortir du pétrin.»

Le récent succès du trio numéro un en avantage numérique est un ingrédient crucial dans cette relance. Lors des cinq derniers matchs, l'attaque à cinq a maintenu une efficacité de 33% et n'a été blanchie dans aucune de ces rencontres.

«Quand le feu se met à brûler, il devient de plus en plus chaud», a résumé Gainey de façon imagée.

Un pied dedans, mais...

Gainey a expliqué qu'il avait utilisé Mathieu Dandenault en défense afin qu'il ne soit pas trop rouillé si une circonstance imprévue devait le ramener à la ligne bleue dans les prochaines semaines.

Et justement, à son premier match complet en défense depuis le mois de décembre, Dandenault s'est dit un peu rouillé. «Il y a des occasions que j'aimerais revoir, mais dans l'ensemble, j'estime avoir joué un match solide et j'ai évité de créer des revirements.»

Mike Komisarek, un natif de Long Island, s'est permis de marquer un but devant parents ert amis. «Foster Gillett (le fils du propriétaire) a frotté mon bâton avant le match pour que ça porte chance, a-t-il expliqué. Je devrais lui demander ça plus souvent!

«Il reste que l'important, c'est d'avoir gagné. Avec cinq matchs à faire, on a l'occasion de finir le calendrier en force.

«On a un pied dans les séries, mais on n'y est pas encore.»

En effet, malgré l'injection de confiance que provoque ce passage au septième rang de l'Association de l'Est, les joueurs comptent garder la tête froide.

«On va y aller un match à la fois et on en a d'ailleurs un contre les Maple Leafs de Toronto (demain) qui ne sera pas évident», a observé Koivu.

«La dernière fois qu'on les a affrontés, ils ont mieux joué et travaillé plus fort que nous.»

Quelques raretés

Dans ce matchs à sens unique, il y a quand même quelques petites choses qu'on n'avait pas vues souvent.

Tom Kostopoulos a bénéficié d'un lancer de punition en troisième et il est allé consulter Jaroslav Halak afin de savoir quelle stratégie employer.

«Jaro m'a conseillé d'y aller avec mon revers, mais je ne suis pas un spécialiste du revers», a glissé Kostopoulos, qui a vu Yann Danis lui fermer la porte.

Le match a été ponctué de deux bagarres. Si le spectacle Laraque-Rechlicz n'a pas rempli toutes ses promesses, donné les feux d'artifice espéré, il a été plus inusité de voir le vétéran Doug Weight jeter les gants devant Glen Metropolit!

Finalement, de nombreux partisans du Canadien, comprenant qu'il est plus facile de trouver des billets à Uniondale qu'au Centre Bell, ont mobilisé le Colisée Nassau.

Des fans qui se permettent de faire la vague lors d'un match à l'étranger, on n'avait pas vu ça souven!