Fort de trois victoires à ses quatre derniers matchs, de l'éveil de son attaque à cinq, du retour en forme de Carey Price et de l'amélioration de son jeu en défense, le Canadien permet à ses partisans de vraiment croire à une participation aux séries.

Motivé par les récents succès de son équipe, mais aussi par le trio qu'il complète avec Saku Koivu et Alex Kovalev, Alex Tanguay voit même au-delà du huitième rang où est confiné le Tricolore.

«La chimie s'installe au sein de l'équipe, la confiance est revenue, l'énergie est là. C'est sûr qu'on devra jouer notre meilleur hockey parce que les autres clubs, qui se battent avec nous, gagnent aussi. Mais je trouve que nous sommes dans une très bonne situation. Nous avons notre destinée en mains pour conserver le huitième rang et même regarder en haut pour aller chercher le septième et pourquoi pas le sixième rang», a lancé l'attaquant québécois.

Un vrai premier trio

Alex Kovalev surfe sur sa meilleure séquence de la saison. Il a marqué six buts et récolté huit points à ses quatre derniers matchs. Saku Koivu est aussi sur une lancée intéressante de six points (deux buts, quatre passes) à ses quatre dernières rencontres.

Si on ajoute à ces 14 points récoltés par Koivu et Kovalev les huit points, dont six passes, d'Alex Tanguay, le premier trio concocté par Bob Gainey a amassé un impressionnant total de 22 points en quatre rencontres.

Il y a bien longtemps que les partisans n'ont pu fonder autant d'espoir sur un seul et même trio. Longtemps aussi qu'ils n'ont pu être témoins d'une certaine complicité entre Kovalev et son capitaine.

De fait, est-ce déjà arrivé?

Tanguay a esquissé un sourire lorsqu'on lui a fait part des résultats impressionnants de son trio. Un sourire qui s'est accentué lorsqu'on lui a demandé s'il était responsable de l'osmose entre Kovalev et Koivu.

«J'aimerais bien vous dire que oui, mais je n'ai rien à voir dans ça. Notre trio, comme le reste de l'équipe, est uni dans la même cause : celle de participer aux séries. Pour y arriver, il n'y a pas 50 solutions. Il faut travailler et s'aider le plus possible. Nous devons rechercher la rondelle lorsqu'on la perd. C'est ce qui nous a permis d'obtenir les succès des dernières rencontres», a ajouté Tanguay.

Higgins, mieux utilisé

Si le premier trio formé par Gainey multiplie les points, le quatrième composé autour de Glen Metropolit a permis à Chris Higgins de se rebâtir une confiance.

Ragaillardi par d'excellentes performances à ses trois ou quatre derniers matchs, Higgins pourrait d'ailleurs retrouver Tomas Plekanec et Andrei Kostitsyn en raison de l'absence du plus jeune des frères K jeudi soir.

«J'ai beaucoup de plaisir avec Glen et Mathieu (Dandenault) et j'adore remplir les rôles qu'on me donne en infériorité numérique. Mais j'ai joué avec Thomas et Andrei plus tôt cette année et je suis certainement disposé à le faire encore», a lancé Higgins.

Lorsqu'on lui demande où était passé le Higgins d'antan, le fougueux attaquant esquisse une moue d'insatisfaction. «J'ai été blessé - aine (six matchs) et épaule (19 matchs) - mais, comme bien d'autres joueurs, je suis bien conscient que je n'ai pas offert mon meilleur rendement. L'important, c'est que nous nous retrouvions tous au sommet de notre forme au bon moment pour accéder aux séries et connaître du succès là où ça compte le plus», a ajouté Higgins.

Lorsqu'on a demandé à Higgins si lui et ses coéquipiers profitaient maintenant du changement d'entraîneur survenu il y a trois semaines lorsque Gainey a congédié Guy Carbonneau pour prendre la relève, l'attaquant s'est accordé quelques secondes de réflexion.

«Je ne parlerai certainement pas pour les autres, mais dans mon cas, je peux dire que celui qui est en place en ce moment utilise peut-être mieux mes aptitudes», a tranché Higgins, en tournant les talons pour aller prendre part à une réunion d'équipe.