En voyant les Thrashers d'Atlanta connaître du succès depuis environ deux mois, Don Waddell ne peut s'empêcher de penser que l'équipe pourrait être en excellente position pour participer aux séries éliminatoires, si elle avait amorcé sa séquence de succès quelques semaines plus tôt.

«C'est ma 29e année dans le hockey professionnel et je ne vous cacherai pas que je termine ma saison la plus frustrante», a confié le directeur général des Thrashers, mardi.

Plus frustrante encore que la saison dernière, quand Waddell n'a pu conduire l'équipe vers les séries après avoir pris la relève de Bob Hartley, tôt dans la saison.

«Je m'attendais à ce que notre équipe soit meilleure, a-t-il repris. Non pas qu'on estimait pouvoir aller jusqu'au bout. Mais on se voyait au moins lutter pour une place en séries éliminatoires. En ce sens, c'est décevant.»

Même s'ils avaient gagné 11 de leurs 16 derniers matchs, avant mardi, les Thrashers vont possiblement clôturer la saison au 13e rang de l'Association Est, devant le Lightning de Tampa Bay et les Islanders de New York.

«Nous avons connu un terrible mois, de la mi-novembre à la mi-décembre, en ne remportant que deux matchs sur 13, a souligné Waddell. C'est à ce moment qu'on a signé notre arrêt de mort. C'est difficile de remonter la pente dans la LNH, quand vous connaissez un très long passage à vide.»

L'équipe a mis plus de temps à afficher une bonne cohésion que l'aurait souhaité Waddell, malgré l'arrivée de plusieurs joueurs et de John Anderson au poste d'entraîneur.

Soulignant que la perte du gardien Kari Lehtonen ainsi que l'absence du défenseur Mathieu Schneider en début de saison avaient compliqué sa tâche, Anderson a mentionné que le plus dur pour lui a été de défaire des plis du passé qu'il n'appréciait pas dans le style de jeu de l'équipe.

«Les vétérans étaient habitués de jouer de la façon qu'on leur avait montrée. Je ne dis pas que c'était mauvais, a-t-il ajouté, en évitant d'écorcher son prédécesseur Bob Hartley (outre Waddell). Mais comme j'ai été engagé afin de modifier des choses, c'est ce que je me suis évertué de faire. C'a été un long processus, mais les joueurs font maintenant ce que j'attends d'eux.»

Mieux vaut tard que jamais. Waddell, qui n'a vu les Thrashers prendre part aux séries qu'une seule fois en neuf saisons dans la LNH, peut à tout le moins envisager l'avenir avec optimisme.

«La plupart des joueurs seront de retour la saison prochaine. Il n'y aura que quelques changements à effectuer. En espérant qu'on reprenne là où on laisse cette saison.»

La confiance règne

Le directeur général s'est dit fort confiant de mettre sous contrat le Russe Ilya Kovalchuk, qui est admissible au statut de joueur autonome sans compensation l'été prochain.

Le «Kovy» de la Géorgie est méconnaissable depuis qu'on l'a désigné capitaine de l'équipe, le 11 janvier. Il a récolté 38 points (21-17) en 27 rencontres.

«Il a élevé son niveau de jeu de quelques crans, a argué Waddell. C'aurait été facile pour lui de baisser les bras et d'exiger de quitter. Mais je n'ai pas eu d'appel de son conseiller.

«Ilya est le visage de la concession, sur la glace et à l'extérieur, a-t-il continué. Tout ce qu'on lui demande de faire, il le fait volontiers.

«Je n'ai pas le sentiment qu'il soit en train de préparer sa sortie d'Atlanta, a conclu le volubile Waddell. On va centrer tous les efforts afin de retenir ses services. J'ai déjà dit que le principal joueur autonome qu'on va vouloir engager, le 1er juillet au matin, ce sera lui!»