On vous lance des chiffres par la tête et on vous expliquera ensuite ce que cela représente pour une équipe de hockey! Et, vous allez comprendre rapidement que le Canadien a été chanceux d'amasser trois points au cours de la dernière semaine en vertu de sa victoire en prolongation contre les Oilers d'Edmonton (4-3) et de son revers en période supplémentaire face aux Islanders de New York (2-3).

Les Oilers (32 lancers, 15 bloqués, 4 ratés), les Islanders (39-14-8) et les Devils du New Jersey (48-28-14) ont tiré à profusion sur le filet du Canadien. Au total, ils ont lancé 202 fois vers le filet du Canadien.  

Cela fait une moyenne de 68 lancers tentés par match, soit un peu plus d'un tir à la minute. La déduction est simple à faire. Les adversaires du Canadien ont constamment la rondelle et ils sont régulièrement dans la zone d'attaque.

 

Samedi soir contre les Devils, on s'est attardé à calculer le pourcentage des passes réussies. Or, aucun trio en attaque n'a pu atteindre le minimum acceptable de 60%. Voici le pourcentage de réussite des différents trios : Koivu-Tanguay-Kostitsyn 58%, Lapierre-Higgins-Kostopoulos 55%, Plekanec-Pacioretty-D'Agostini 50% et Metropolit-Dandenault-Stewart 33%. Au cumulatif, les avants du Canadien ont maintenu une note de 53%. Donc, à peu près une fois sur deux, ils ont remis la rondelle à l'adversaire.

 

Quant à nos arrières qui peuvent mousser leurs statistiques en s'échangeant la rondelle entre eux, les résultats sont décevants : Gorges-Schneider 68%, Brisebois-Hamrlik 62% et Markov-Komisarek 52%. Au cumulatif, cela donne une note de 61%. Sans les jeux de puissance et les passes faciles entre arrières, cela glisse sous la barre des 60%.

 

Lors d'une telle semaine, le Canadien n'a pas été humilié tout simplement parce que leurs gardiens ont été excellents. Carey Price a arrêté 65 des 71 rondelles dirigées vers lui pour un taux d'efficacité de .915. Malgré la défaite, Halak a été supérieur en stoppant 45 des 48 tirs des Devils (.937).

 

Outre les deux gardiens, on peut vous dire de belles choses au sujet des Andrei Markov, Alex Tanguay, Roman Hamrlik, Maxim Lapierre et Patrice Brisebois. Quant aux autres, malgré quelques spasmes d'efficacité, ils ont sûrement joué avec la patience légendaire de Bob Gainey.

 

Markov a réussi dans la tourmente à se maintenir à moins 1 même s'il a joué 24 :31 minutes par match. De plus, il a été sollicité à outrance en désavantage où il a joué 12 minutes. En attaque, ses deux passes ont certes aidé la cause de l'équipe.

 

Tanguay, lui, était le meilleur joueur sur la patinoire lors de la visite des Oilers ce qui s'est traduit par un rendement de plus 3 avec un but et une passe. De fait, si Andrei Kostitsyn avait été plus précis, Tanguay aurait ajouté quelques passes à sa fiche.

 

Hamrlik, malgré ses cinq revirements contre les Devils, a bloqué huit lancers. Quant à son partenaire de la soirée, Brisebois, il sera fier de son 1000e match dans la LNH.

 

Encore une fois, on réalise qu'il est beaucoup plus efficace lorsqu'on lui accorde des périodes de repos.

 

Finalement, Lapierre a réussi à compléter sa semaine avec un rendement de plus 1 en jouant contre le meilleur trio de l'adversaire. Sa fiche est vierge en attaque, mais il remplit bien son mandat défensif.

 

Un petit mot en terminant sur les revirements. Au cours de la semaine, les joueurs du Canadien qui ne sont pas de bons passeurs trouvent toutefois le moyen de trouver les palettes des adversaires comme en témoigne leurs 57 revirements en trois matches. La situation a surtout été pénible face aux Devils, une équipe qui exerce une pression constante sur le porteur. Le Canadien a en effet commis 27 revirements lors de ce match.

Et, Mike Komisarek a été le chef de file avec six revirements, lui qui a répété cette faute en 12 occasions au cours de la semaine en plus de lancer une rondelle dans les estrades qui lui a valu une condamnation de deux minutes à passer au cachot.

 

En conclusion, la visite des Devils pourra servir la cause du Canadien. Il suffit de faire revoir le match aux joueurs du Canadien. La méthode de travail des Devils est exemplaire. On joue en unité de cinq et on exerce une pression constante sur l'adversaire dans les trois zones. Les temps de repos se passent au banc des joueurs. Sur la patinoire, les Devils n'acceptent pas les spectateurs.