Alex Kovalev, mis K.-O. par la grippe, va rater le match de ce soir face aux Islanders de New York.

Matt D'Agostini s'est donc évité une soirée sur la passerelle en raison du virus qui afflige Kovalev, le même qui a embêté Jaroslav Halak, Alex Tanguay et plusieurs autres joueurs du Canadien ces derniers jours.

Lors de l'entraînement de jeudi matin au Complexe sportif Bell de Brossard, Max Pacioretty avait pris la place de Kovalev aux côtés de D'Agostini et Tomas Plekanec.

L'idée de Bob Gainey était déjà faite de replacer le jeune Américain dans la formation, que Kovalev soit en mesure de jouer ou non.

Pacioretty nous a confié qu'il avait durement encaissé le coup lorsque Gainey l'a retranché à son retour derrière le banc, mardi.

Si le premier geste que pose un DG lorsqu'il endosse le rôle d'entraîneur-chef est de vous sortir de l'alignement, c'est qu'il y a des choses dans votre jeu qui lui déplaisent.

Du moins, c'est ainsi que Pacioretty l'a perçu.

«Ça a été dur pour moi», a dit l'ailier de 20 ans, qui n'a pas marqué à ses 20 derniers matchs.

«C'est comme s'il pensait que je n'étais pas de ceux qui pouvaient aider l'équipe à gagner.

«Ça m'a pris deux jours à me remettre du choc, mais le compteur repart à zéro avec un nouvel entraîneur et je dois à nouveau créer une bonne première impression.»

Pourtant, Gainey est loin de donner un jugement sévère à l'endroit de l'ailier de 20 ans.

«Il a eu de bons matchs et il s'agit pour nous de lui donner des conseils pour s'améliorer, a expliqué Gainey.

«Max en a beaucoup à apprendre. Il est encore très jeune, même si physiquement il ne l'est pas.

«C'est un joueur robuste, fort et mature dans certaines facettes, mais il doit se méfier des autres zones de son jeu où il a plus de difficultés.»

Pacioretty dit comprendre ce qu'on attend de lui.

«Je sais que je suis un attaquant de puissance, a-t-il reconnu. Je ne serais jamais le genre de joueur de finesse à la Alex Kovalev qui manipule beaucoup la rondelle. Je dois jouer davantage nord-sud.»

D'Agostini en panne

Quant à D'Agostini, il n'a pas marqué à ses 12 derniers matchs et il n'a pas paru à l'aise, mardi soir, lorsqu'il s'est retrouvé à l'aile gauche sur le trio de Kovalev et Tomas Plekanec.

«Ça faisait un bout de temps que je jouais à droite, mais ce n'est pas une excuse. Je devrais être capable de jouer sur les deux ailes «, a indiqué D'Agostini, un brin impatient.

«Quand tu te retrouves sur l'un des deux premiers trios, il y a toujours une certaine pression de marquer. Or, c'est sûr que je n'ai pas fait grand-chose à ce niveau-là depuis quelque temps.

«J'espère commencer rapidement à convertir mes chances.»

Avec l'insertion de Pacioretty à la place d'Alex Kovalev, D'Agostini a pu retrouver sa position familière.