Les directeurs généraux de la Ligue nationale de hockey espèrent réduire les combats qui ne sont pas liés à l'action.

Bien que la majorité des directeurs généraux du circuit estiment que les combats ont encore leur place dans ce sport, ils ont décidé d'y aller de recommandations qui mèneront quasi certainement à une diminution du nombre de combats.

Les directeurs généraux voudraient qu'on impose une pénalité de 10 minutes aux joueurs qui laissent tomber les gants immédiatement après une mise en jeu. Ils aimeraient aussi que la règle de l'instigateur soit appliquée plus sévèrement, surtout dans les cas où un joueur qui porte une visière initie un combat, ou lorsqu'un joueur laisse tomber les gants après qu'un coéquipier fasse l'objet d'une mise en échec.

«Je pense que tout le monde dans la salle était d'accord pour dire qu'il fallait le faire afin d'être plus responsable, qu'il fallait le faire pour retrouver un certain niveau de respect», a déclaré le d.g. du Wild du Minnesota Doug Risebrough, mardi.

Si les changements proposés sont acceptés par le comité de compétition et le bureau des gouverneurs, ils seront en vigueur dès la saison prochaine.

Ce qui pourrait avoir un effet important sur le nombre de combats.

Des 500 premiers combats constatés cette saison, 108 sont survenus tout de suite après une mise en jeu, selon la LNH. Par ailleurs, 118 ont éclaté quand un joueur décidait de rétorquer à une mise en échec infligée à un coéquipier.

Le nombre de combats a augmenté de façon importante au fil des années à cause de cette dernière tendance. Dans le passé, un joueur défendait un coéquipier de cette façon seulement dans les cas où c'est un joueur-vedette qui était malmené.

«On dirait qu'on en est rendu au point où n'importe qui se fait frapper et il faut absolument se battre, a noté le directeur général des Maple Leafs de Toronto Brian Burke. Avant, on n'avait pas à s'inquiéter de protéger tout le monde. Je ne comprends pas, c'est là une chose que je n'ai jamais comprise.

«Alors j'aime les recommandations. Commençons à décerner la pénalité pour instigateur plus souvent et nous aurons moins de ces folies.»

Ça pourrait toutefois amener bien des joueurs à passer plus de temps au banc des punitions.

Selon les règles telles qu'elles sont proposées, l'attaquant des Sénateurs d'Ottawa Jason Spezza aurait écopé de 19 minutes de punition pour un seul jeu à la suite des gestes qu'il a posés dans un match, la semaine dernière. Spezza s'est alors battu avec Dion Phaneuf, des Flames de Calgary, à la suite d'une mise en échec légale aux dépens de Dany Heatley, ce qui lui aurait à toutes fins utiles valu quatre pénalités - deux minutes pour avoir été l'instigateur, deux minutes pour avoir été l'instigateur avec une visière, cinq minutes pour s'être battu et 10 minutes pour inconduite.

Même si cela semble sévère, Burke ne croit pas que cela va permettre d'éliminer complètement les combats.

«Si je suis le DG à Ottawa, ma réponse serait que nous accepterons cette sanction, a-t-il dit. Nous écoulerons cette pénalité si la victime est un joueur-vedette.»

Les directeurs généraux ont également discuté de la pertinence d'instaurer une règle obligeant les joueurs à conserver leur casque durant un combat. On a décidé d'en discuter davantage à une date ultérieure - en partie parce qu'on n'est pas encore certain comment on va composer avec les joueurs qui portent une visière.

Les DG ont aussi parlé de la requête de l'Association des joueurs, qui aimerait que des pénalités spécifiques soient décernées pour les coups portés à la tête, mais on a décidé qu'une telle initiative n'était pas nécessaire.