Le Canadien a rendu un fier service aux Oilers d'Edmonton, dimanche à Dallas. En l'emportant 3-1 aux dépens des Stars, le Canadien a gardé les Oilers en septième place dans l'Association de l'Ouest tout en confinant les Stars au neuvième rang.

Mais comme les Stars et les Oilers affichent 70 points, le Canadien ne peut s'attendre à un retour d'ascenseur au Centre Bell ce soir.

«J'appuyais le Canadien avec autant de passion que les partisans de Montréal hier, mais demain, nous ferons tout pour gagner ce match. Il ne sera pas question de faire de cadeaux. Et s'ils nous offrent autant d'avantages numériques en début de match, j'ose croire qu'on sera en mesure d'en profiter», a assuré Craig MacTavish après l'entraînement des Oilers, hier après-midi, au Centre sportif Bell de Brossard.

Avec ses adjoints et des membres de l'état-major des Oilers, l'entraîneur-chef des Oilers a suivi le match du Canadien dans un bar sportif de Montréal.

Rappel à l'ordre

Si les joueurs des Oilers, comme ceux du Canadien, avaient le feu vert pour célébrer dimanche, MacTavish a vite repris le contrôle de son équipe, hier.

Il a dirigé un entraînement qui s'est prolongé pendant un bon 90 minutes. Au cours de cet entraînement, on a clairement pu voir que la jeune «vedette» Dustin Penner était confinée au cinquième trio.

Les chances qu'il soit rayé de la formation ce soir sont très grandes.

Limité à 14 buts et 29 points en 63 rencontres, Penner a été blanchi à ses neuf derniers matchs. Il n'a obtenu qu'une passe à ses 10 dernières rencontres.

Samedi, à Toronto, il a souvent été laissé au banc, n'obtenant que 8:16 de temps d'utilisation.

«La situation est trop critique en ce moment dans la course aux séries éliminatoires pour nous offrir le luxe d'être trop patient avec les joueurs qui cherchent à retrouver leur aplomb, a expliqué MacTavish. Je ne veux pas faire le procès de Dustin ou m'attarder sur son cas. Mais la direction de l'équipe nous a offert du talent à l'attaque et de la profondeur en faisant les acquisitions de Patrick O'Sullivan (des Kings de Los Angeles) et d'Ales Kotalik (des Sabres de Buffalo) la semaine dernière. Je n'hésiterai donc pas à faire appel à leurs services.»

Si les collègues d'Edmonton évaluaient à 80% les chances de voir Penner sur la galerie de presse ce soir, l'entraîneur-chef des Oilers a indiqué qu'il prendrait une décision finale aujourd'hui seulement.

Roloson tient le coup

Si Dustin Penner traîne de la patte à 26 ans, il en est tout autrement pour le gardien Dwayne Roloson, qui continue d'épater.

Malgré ses 39 ans bien comptés, Roloson a effectué 39 arrêts, samedi, à Toronto, dans une victoire de 4-1 des Oilers aux dépens des Maple Leafs.

En dépit du fait qu'il soit souvent canardé par l'adversaire - il fait face en moyenne à 32,65 tirs par rencontre -, Roloson en sera à un 22e départ de suite.

«J'aimerais bien offrir à Jeff (Drouin-Deslauriers) l'occasion de jouer à Montréal, surtout qu'il le mérite amplement, mais il est difficile de sortir Rollie du filet en ce moment», a reconnu MacTavish.

«Si notre attaque était aussi solide que l'est Dwayne depuis le début de la saison, nous serions assurés d'une place en séries éliminatoires depuis un bout de temps. Il est sensationnel. Il n'a pas la reconnaissance des Roberto Luongo ou Martin Brodeur, mais il est aussi important pour notre équipe que le sont ces deux grands gardiens à leurs équipes. Et ses sorties sont loin d'être faciles. Il n'a pas la chance de compter sur une équipe comme les Devils, qui jouent pour protéger leur gardien. On le laisse seul bien trop souvent et il gagne malgré tout», a expliqué un Sheldon Souray élogieux à l'endroit de son gardien.

En 48 matchs disputés cette saison, Roloson présente un dossier de 23 victoires (un jeu blanc), 17 revers et six défaites en prolongation ou fusillade. Il maintient une moyenne de 2,75 et affiche un taux d'efficacité de 91,6%.

À ses 21 départs de suite, il a été retiré de la formation en deux occasions dans des revers de 10-2 et de 8-3 aux mains des Sabres de Buffalo et des Red Wings de Detroit.