Le seul ennui que Sean Avery s'est attiré, mercredi, à sa première journée de travail avec les Rangers de New York, c'est de perdre un pari amical avec le gardien Henrik Lundqvist.

«Ouais, il me doit un souper lors du prochain séjour à l'étranger», a lancé Lundqvist.

Le volubile attaquant a participé à une séance d'entraînement d'une quarantaine de minutes, mercredi, une journée après que les Rangers eurent secouru le mauvais garçon des affres du ballottage et lui eurent accordé une autre chance dans la LNH.

Le joueur banni par les Stars de Dallas a évolué aux côtés de Petr Prucha et Lauri Korpikoski, et il a conclu la séance avec des tirs au but en direction de Lundqvist. Il a atterri sur l'estomac à sa dernière tentative.

Le pari, c'était qu'Avery ne pourrait marquer deux fois en cinq tentatives contre le gardien numéro un de la formation new-yorkaise. Lundqvist l'a limité à un filet et il s'attend à savourer un copieux repas - peut-être à Montréal dans deux semaines.

«Je suis simplement reconnaissant d'être chez moi, a déclaré Avery. Evidemment, je veux profiter au maximum de cette occasion.

«Je ne suis pas parfait, mais je vais travailler le plus fort possible dans le but de contenter tout le monde, travailler fort pour gagner des matchs. Ça, c'est ce que je peux contrôler.»

Avery sait qu'il en est peut-être à sa dernière chance.

«Sean va probablement se faire plus discret maintenant, a noté Lundqvist. On verra.»

L'entraîneur des Rangers John Tortorella a brièvement discuté avec Avery. Il n'a pas promis d'intégrer son joueur à la formation en vue du match de jeudi contre les Islanders de New York.

Tortorella a eu des mots durs à l'endroit d'Avery, il y a quelques mois, quand il agissait comme analyste au réseau TSN. Il a toutefois déclaré, mercredi, que le directeur général Glen Sather n'avait pas eu besoin de le convaincre de la pertinence d'embaucher le hockeyeur de 28 ans, ajoutant qu'il ne craignait pas sa présence dans le vestiaire, l'esprit d'équipe étant déjà bien soudé selon lui.

«Il y a bien des gens qui ont parlé des choses que j'ai dites au sujet de Sean, mais j'ai également dit bien d'autres choses, notamment qu'il peut être un joueur très efficace», a dit Tortorella.

«C'est très simple en ce qui me concerne. Je pense que le vestiaire va bien en ce moment. Il faut arranger les choses dans le vestiaire avant qu'une équipe ne puisse commencer à remporter des matchs sur une base régulière.

«Nous voulons simplement que les gens se joignent au concept d'équipe et y adhèrent.»

Avery a préféré ne pas commenter les détails du suivi psychologique dont il a fait l'objet, mais il a affirmé que plusieurs événements ont fait de lui une personne différente aujourd'hui.

«Je crois qu'une version plus tranquille de Sean Avery est quand même... pas si tranquille que ça», a-t-il toutefois spécifié.

«S'il s'efforce de juste jouer au hockey et ne se laisse pas distraire par toutes sortes de petites choses qu'on lance dans sa direction, je crois qu'il pourrait être un joueur très efficace pour nous», a ajouté Tortorella.