Depuis le 21 février 2008, les Sharks ont une fiche en saison régulière de 74-12-11. Or, lorsqu'ils perdent un match après avoir dirigé 48 lancers sur le gardien adverse, on sent qu'ils prennent la défaite comme une simple erreur de parcours.

«C'est le hockey! Le gardien adverse a connu une bonne soirée et on n'a pas obtenu les bonds favorables. Mais cela n'affecte pas notre confiance parce qu'on possède une grosse équipe et nos adversaires ne semblent pas trouver le moyen de nous ralentir».

De fait, les Sharks en étaient à leur 18 matches cette saison où ils ont dirigé 40 lancers et plus. Cela représente une marque d'équipe. De plus, ils en étaient à leur neuvième match de 45 lancers et plus. Et, finalement avec 20 lancers en troisième période, ils signaient un engagement de 20 lancers et plus pour la huitième fois de la saison.

«Si on fait exception d'une mauvaise séquence en première période, j'estime qu'on a dominé la rencontre pour une quarantaine de minutes. Mais il y a de ces soirées où la rondelle ne roule pas en votre faveur», a conclu Thornton qui a inscrit son 16e but de la saison.

Le gardien réserviste, Brian Boucher, pensait bien que ses coéquipiers allaient effacer ce déficit de trois buts acquis en première période: «Dans les trois cas, les joueurs du Canadien se sont échangés la rondelle et je me suis sorti de position en jouant de manière agressive».

Ce style lui a été favorable cette saison puisqu'il a entrepris le match avec un rendement de 10-1-2 avec une moyenne de buts alloués de 1,74 et un pourcentage d'efficacité de .933, lui qui est le second d'Evgeni Nabokov.

«J'ai appris ce matin que je serais le gardien partant», a conclu Boucher.

Quant à Joe Pavelski, auteur du deuxième but des siens, il était bouche bée pour expliquer ce revers : «D'accord, ce n'est pas facile de remonter un déficit de 0-3 dans un endroit comme le Centre Bell. Mais, après nos deux buts rapides en deuxième période, je croyais bien qu'on pourrait revenir à la case départ, surtout que Joe (Thornton) a frappé le poteau quelques instants après mon but».

Finalement, il y avait deux Québécois dans le vestiaire des Sharks qui auraient aimé une conclusion plus heureuse à ce match: Marc-Edouard Vlasic et Claude Lemieux.

«L'entraîneur (Todd McLellan) a posé un beau geste en me plaçant sur la formation partante en début de match. J'espère pouvoir le remercier avec un gros but dans les séries. J'ai apprécié ce geste surtout que mes parents, mon épouse et mes enfants étaient dans les estrades. Quant au match, je pense qu'on a dominé ce match pendant 55 minutes», de dire Lemieux.

«Le Canadien a profité de ses chances pour marquer trois buts. Ils ont de bons joueurs et ils peuvent réaliser de beaux jeux. Par ailleurs, on a disputé un bon match. Mais ce n'est jamais facile de revenir d'un déficit de trois buts. Mais on a attaqué et on a lancé souvent. Il faut admettre que leur gardien a offert une belle performance. Il aurait peut-être fallu qu'on ait plus de circulation devant son filet», a-t-il conclu.

En dernier lieu, l'entraîneur des Sharks n'avait rien à redire contre son équipe sauf qu'elle a connu un léger passage à vide en fin de première période qui leur a coûté la victoire en bout de ligne.

«On n'a jamais cessé de forcer le jeu. On a provoqué des occasions. On a eu des chances qu'on n'a pas été en mesure de convertir pour différentes raisons. Tout d'abord, leur gardien a été solide et la rondelle n'a pas roulé en notre faveur sur certains jeux», d'analyser McLellan.