Dire que certaines personnes avaient prédit qu'après les négociations de l'an dernier dans le dossier Marian Hossa, plus jamais Bob Gainey ne ferait affaire avec Don Waddell!

En bout de ligne, le business a eu le dessus sur le code d'honneur, car c'est chez les Thrashers d'Atlanta que le DG du Canadien a trouvé son homme.

 

« J'aurais bien voulu mettre la main sur l'un de leurs espoirs, mais le Canadien s'est montré très réticent, a raconté Waddell en conférence téléphonique.

« Le Canadien estime que plusieurs de ces jeunes seront dans sa formation dès l'an prochain. «

Waddell a trouvé son compte en mettant le grappin sur deux choix au repêchage en retour d'un défenseur vieillissant qui pesait lourd sur sa masse salariale.

Et qui, disons-le, a connu sa part de difficultés.

Selon l'ancien entraîneur des Thrashers, Bob Hartley, qui habite toujours Atlanta, le jeu défensif à cinq contre cinq de Schneider laissait à désirer dans les premiers mois de la saison.

«Contre les équipes rapides, il éprouvait des difficultés», a indiqué Hartley avant d'ajouter que ces problèmes pouvaient en partie s'expliquer.

«Il s'est fait dire en début de saison qu'on ne voulait pas de lui au camp d'entraînement des Ducks d'Anaheim (en raison des problèmes de gestion du plafond salarial) et il a dû s'entraîner en solitaire.

« Il a été échangé à Atlanta alors qu'il ne restait que deux matchs hors concours à disputer et il n'a pas joué l'un d'eux. C'est sûr qu'il a eu un début de saison couci-couça...»

Schneider n'est pas pour autant devenu une tête de Turc à Atlanta, Mike Knobler, journaliste affecté à la couverture des Thrashers pour le compte du Atlanta Journal-Constitution.

« Je ne pense qu'il ait été mal accueilli par les amateurs, nous a confié Knobler. C'est sûr qu'il n'a pas eu l'air d'un défenseur de 5 millions par année à tous les soirs, mais il jouait très bien dernièrement. «

C'est toutefois son rôle de mentor à l'égard du défenseur recrue Zach Bogosian qui aura marqué son passage à Atlanta.

« De la façon dont il a aidé Zach à s'adapter à la LNH, je dirais que ça a été sa plus grosse contribution à l'équipe cette saison «, a signalé Knobler.

Un apport offensif

Le Tricolore a fait l'acquisition de Schneider pour relancer son attaque à cinq, mais ce dernier n'a inscrit que quatre points avec l'avantage d'un homme cette année.

Encore là, il y a une explication, prétend Bob Hartley.

«En avantage numérique, Ilya Kovalchuk reste au point d'appui pendant deux minutes. Schneider devait partager son temps de glace avec Tobias Enstrom, dont la qualité première est le jeu en attaque à cinq, et avec Zach Bogosian. La situation n'était pas trop motivante pour lui.