Après avoir noté une certaine amélioration dans le jeu des Penguins de Pittsburgh dernièrement, Michel Therrien ne s'attendait certes pas à être congédié.

Therrien a été limogé dimanche soir, 24 heures après que les Penguins se soient effondrés lors d'une lamentable défaite à Toronto.

Le directeur général Ray Shero l'a remplacé par Dan Bylsma, en entraîneur des ligues mineures.

«Je trouvais que nous jouions mieux depuis trois semaines, a confié Therrien lundi. L'attitude de l'équipe et notre jeu d'ensemble en défensive m'encourageaient réellement. Je pensais même que nos trois victoires à domicile en quatre matchs (3-1) étaient un tournant.»

Therrien a prédit que les Penguins, sous la gouverne de Bylsma, se qualifieront pour les séries éliminatoires. Tout comme Therrien, le nouveau-venu était entraîneur-chef à Wilkes-Barre/Scranton (LAH) avant d'être promu à Pittsburgh.

Les débuts de Bylsma à la barre des Penguins, lundi après-midi, ont toutefois été assombris par une défaite de 3-2 en fusillade aux mains des faibles Islanders de New York. Pittsburgh demeure au 10e rang dans l'Association Est, à quatre points de la Floride et de Buffalo, et du huitième et dernier rang donnant accès aux séries.

Malgré une fiche de 94 victoires au cours des deux dernières saisons et une participation à la finale de la Coupe Stanley le printemps dernier, des rumeurs couraient depuis quelques semaines sur un congédiement possible de Therrien. Malgré cela, ce dernier s'est dit surpris lorsque Shero lui a annoncé la nouvelle dimanche.

«Je ne l'ai jamais vu venir, a avoué Therrien. Cette conversation (avec Shero) a duré environ cinq secondes.»

Samedi, Toronto a enfilé cinq buts en troisième période pour l'emporter 6-2. C'était la troisième victoire des Maple Leafs aux dépens des Penguins en six semaines. Pittsburgh menait pourtant 2-1 après deux périodes.

Lorsque Shero a remplacé Craig Patrick en tant que directeur général en 2006, il a en même temps hérité de Therrien. Bien qu'il est habituel pour un directeur général d'embaucher son propre entraîneur-chef, Shero a par la suite accordé deux prolongations de contrat à Therrien.

«J'ai vraiment apprécié cette période de presque trois ans où nous avons travaillé ensemble, a souligné Shero. Il a été très loyal envers moi.»

Il reste encore deux ans à écouler à la prolongation de contrat que Therrien a signée au mois de juillet dernier.