Roberto Luongo assure qu'il est en forme, qu'il est complètement remis de la blessure à l'aine qui lui a fait rater deux mois d'activité. Et parce qu'il était en quête hier d'une cinquième victoire consécutive, il devait reconnaître que la qualité de son jeu s'améliorait.

«Mais je ne suis pas rendu là où je veux être», a tenu à préciser le gardien de Saint-Léonard.

«C'est le fun d'avoir gagné les quatre derniers matchs bien que je n'étais pas au sommet. Mais ça s'en vient. Je suis un gars qui a toujours connu de lents débuts de saison. Revenir au jeu après une aussi longue absence, c'est comme commencer une saison. J'ai été absent deux mois, j'ai eu deux entraînements et j'étais devant le filet. Les partisans, à Montréal ou ici, ne comprennent pas toujours à quel point c'est difficile», plaidait Luongo.

S'il n'a pas encore atteint son niveau de jeu désiré, Luongo a un objectif précis qui l'incite à le retrouver: les séries.

«Nous formons une très bonne équipe et avec l'ajout de Mats Sundin, nous avons ce qu'il faut pour nous replacer. Dans le fond, le fait d'être restés dans la course au cours des derniers mois nous permet de pouvoir entreprendre une remontée au classement d'ici la fin de la saison. Et une fois en séries, c'est là qu'on pourra prouver notre vraie valeur.»

Appui à Carey Price

Luongo a défendu Carey Price. «Soyez patients avec Carey Price. Il a le poids du monde entier sur les épaules. Il revient d'une blessure lui aussi. Donnez-lui le temps de se replacer.

«C'est certainement très plate pour lui. Je le sais, car j'ai vécu des situations semblables avec les Panthers de la Floride. On me gardait sur le banc pour des matchs disputés à Montréal alors que c'est sur la glace que je voulais être. En même temps, tu dois comprendre le coach qui veut gagner. Mais ce gars-là a tellement de talent qu'il va s'en sortir. Si j'avais un conseil à lui offrir, ce serait de garder sa concentration et de ne pas se laisser abattre par ce qui arrive autour de lui. C'est plus facile de dire ça quand tu gagnes, mais c'est comme ça qu'il va s'en sortir.»

À un an des Jeux

À un an des Jeux olympiques d'hiver de 2010, Luongo convient qu'il est difficile de ne pas penser à cette compétition et au rôle de premier plan qu'il remplira sûrement.

«C'est impossible de ne pas y penser. Les JO seront disputés à Vancouver dans un an et tout le monde en parle tous les jours. Ce sera un grand moment dans l'histoire de cette ville et c'est bien évident que j'espère être de la partie», a lancé le gardien, qui devrait faire la lutte à Martin Brodeur pour le poste de numéro un.

De fait, Luongo se voit-il encore dans le rôle d'adjoint de Brodeur ou est-ce que les années lui permettent de croire que les rôles pourraient être inversés l'an prochain?

«Je vais commencer par me faire inviter et me tailler une place au sein de cette équipe. Il y a tellement de bons gardiens qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver. J'accepterai le rôle qu'on m'offrira. Je n'ai aucun contrôle là-dessus. En fait, la seule façon pour moi de contrôler quoi que ce soit, c'est en gardant bien le but et en allant le plus loin possible avec les Canucks.»