C'est une formation du Canadien ragaillardie qui affrontera Roberto Luongo, Mats Sundin et leurs coéquipiers des Canucks ce soir à Vancouver.

Au lendemain de leur victoire de 4-2 aux dépens de l'Avalanche du Colorado, les joueurs du Tricolore se sont entrainés avec vigueur.

«Ce n'est qu'une victoire, mais il fallait que ça commence quelque part, a dit l'entraîneur Guy Carbonneau. Malgré les déboires des dernières semaines, l'atmosphère était demeurée bonne dans le vestiaire, mais c'est sûr que la victoire d'hier (vendredi) fait énormément de bien et que ça va aider pour les prochains matchs.»

L'entraîneur-chef du Canadien a fait patiner ses joueurs pendant un peu plus d'une heure, hier.

Les joueurs du CH semblaient plus à l'aise redescendus des hauteurs du Colorado. Alex Kovalev a d'ailleurs imputé à l'altitude le fait d'être resté encore bien discret contre l'Avalanche.

«J'étais incapable d'avancer sur la patinoire hier soir. Je peinais à respirer et l'oxygène ne se rendait pas aux jambes. J'ai toujours eu des ennuis au Colorado à cause de l'oxygène qui est plus rare. Je suis donc très heureux d'être revenu des montagnes et j'espère que je serai en mesure d'offrir une bien meilleure performance demain (ce soir).»

Kovalev n'a pas marqué une seule fois en carrière à Denver.

Cet aléa relié à l'altitude a causé bien des ennuis sur le banc du Canadien. «Je n'avais pas accordé assez d'importance à ce facteur, a avoué Carbonneau, qui a réclamé un temps d'arrêt en deuxième période. En deuxième, on s'est rendu compte que nos gars ne pouvaient plus suivre. Il y avait des faces longues qui rentraient au banc. En plus, on a été coupables de dégagements refusés.»

Heureux d'être revenu au niveau de la mer, Kovalev, bien que soulagé comme ses coéquipiers, était loin de s'emballer. «C'est évident qu'il était temps qu'on gagne, mais ce n'est qu'un match. Il sera plus important à mes yeux de voir comment nous serons en mesure de répondre après cette première victoire.»

«On est encore dans le pétrin un peu surtout qu'on a accordé pas mal trop d'occasions de marquer à Denver. Mais le premier pas à faire, c'était de gagner. On l'a fait et il faut maintenant mieux jouer pour ajouter d'autres victoires», a poursuivi Mathieu Dandenault.

Price : calvaire prolongé

S'il a pu retrouver son souffle lui aussi, Carey Price ne retrouvera pas le filet. Du moins pas ce soir.

«Jaroslav a été notre meilleur joueur hier et il est l'une des raisons principales qui expliquent pourquoi on a pu mettre fin à notre série de défaites, a fait savoir Carbonneau. J'aurais bien de la difficulté à aller le voir au lendemain d'un match semblable et lui dire que je lui enlève le filet.»

L'entraîneur-chef a d'ailleurs pris cette décision bien que Price soit de retour à la «maison» en Colombie-Britannique et que des parents et amis se rendront au GM Place.

«Je suis payé pour gagner des matchs et comme on n'en a pas gagné beaucoup depuis quelques temps, je dois y aller avec le gardien qui est le plus en forme, a expliqué Carbonneau. Si on était sur une séquence de 10-3 ou 10-4, je ne dis pas. Je pourrais me laisser influencer, mais certainement pas dans la situation actuelle.»