Que ce soit en français, en anglais, en tchèque, en russe ou en finlandais, le même mot sortait de la bouche des joueurs du Canadien: soulagement!

«Je voulais tellement gagner ce match», a lancé Jaroslav Halak qui a réalisé 46 arrêts, un sommet personnel en carrière, sur les 48 tirs de l'Avalanche, un autre sommet.

«Je ne sais pas si c'est mon meilleur match en carrière. J'espère être capable d'être encore meilleur, mais je peux dire que c'est le match au cours duquel j'ai été le plus occupé. J'étais très déçu lorsqu'ils ont réussi leur deuxième but, mais j'avais la conviction qu'on irait chercher un autre but. Je suis fier de mes coéquipiers, heureux et soulagé d'avoir pu enfin gagner», a lancé le gardien slovaque qu'on pourrait bien revoir devant le filet dimanche.

Capitaine du Canadien, Saku Koivu se réjouissait du résultat final en balayant du revers de la main la majorité des aspects négatifs relevés lors du match.

«Dans notre situation il n'y avait que la victoire qui comptait. On devra certainement jouer mieux que nous l'avons fait ce soir pour gagner sur une base régulière, mais il fallait commencer par en gagner une et on l'a fait», a d'abord tranché Koivu.

«Je relève énormément d'aspects positifs dans ce match. Nous avons bloqué des tirs et avons déployé un bon effort lors des deux premières périodes. En troisième, je crois que notre fragilité a refait surface et que nous avons alors été trop passifs dans la défense de notre avance. Mais on a su prendre les moyens pour gagner», a poursuivi le capitaine.

Crédité de deux passes dans le cadre du match d'hier, Saku Koivu a rejoint et dépassé Yvan Cournoyer au 6e rang de meilleur passeur de l'histoire du Canadien.

Il revendique maintenant 436 mentions d'aide, une de plus que le Roadrunner...

Auteur d'un but dans un deuxième match de suite, Francis Bouillon était bien sûr heureux. Mais il ne se contait pas d'histoire.

«On a compliqué les affaires pas mal, mais on glisse ces deux points dans notre poche et on se sauve d'ici. Écoutez, ça fait énormément de bien de gagner, peu importe la façon», a indiqué le défenseur.

À l'image de ses joueurs, Guy Carbonneau affichait un large sourire de satisfaction après ce gain.

«Tout le monde était excité sur le banc quand Andrei nous a permis de reprendre l'avance en fin de troisième. On s'est alors rendu compte à quel point le poids des défaites de suite était lourd à porter. On avait besoin de cette victoire pour changer l'attitude», a souligné Carbonneau qui ne voulait pas ternir cette victoire par le nombre de tirs accordés à l'Avalanche.

«Les tirs ne me préoccupent pas. Ce sont les occasions de marquer qui me préoccupent et je ne sais pas quels sont les résultats pour les deux équipes. C'est sûr qu'on peut mieux jouer qu'on l'a fait ce soir, mais c'était un match difficile. Il y avait le poids de nos défaites, l'altitude rendait les présences plus difficiles et cette équipe ne voulait pas nous faire de cadeaux. On a bien commencé et dans l'ensemble, je suis content de l'effort qu'on a donné et de la victoire», a nuancé Guy Carbonneau.

Avec cette victoire, le Canadien remonte au 4e rang.

Mais ses adversaires lui soufflent vraiment dans le coup alors que les Panthers et les Sabres ont remporté des victoires en tirs de barrage et que les Rangers ont récolté un point en s'inclinant aux mains des Panthers.

«J'avais déjà assez de mon match à m'occuper que je n'ai pas regardé ce qui arrivait ailleurs. Mais on sait que ce sera serré jusqu'à la fin», a conclu l'entraîneur-chef du Tricolore.