Pour les officiels, un match de hockey commence en plein centre de la patinoire. Pour un entraîneur, la rencontre débute devant son filet. Or, au cours de la dernière semaine, le Canadien a signé une seule victoire en trois sorties parce que le filet de l'équipe n'a pas été bien protégé.

Dans la victoire face aux Penguins de Pittsburgh (4-2), Carey Price a été supérieur à Marc-André Fleury tandis que lors des revers face aux Sabres à Buffalo (2-3) et aux Maple Leafs de Toronto (2-5), Ryan Miller et Vesa Toskala ont été meilleurs que le gardien du Canadien.

Le Canadien aura de la difficulté à gagner lorsque son gardien occupera, comme c'est le cas cette semaine, le 16e rang dans le bulletin hebdomadaire. Avec un pourcentage d'arrêts de ,886 (78 sur 88), Price n'a pas été à la hauteur.

Le jeune gardien du Canadien n'a pas semblé à l'aise alors qu'il tombait rapidement sur les genoux et qu'il avait tendance à jouer profondément dans son filet. Ce sont des signes qui ne mentent pas. Ce faisant, il n'a pas absorbé les rondelles avec son aisance coutumière. De plus, ses remises aux arrières ont été laborieuses.

Le gardien n'a toutefois pas le monopole du blâme. Chez les arrières, le duo Francis Bouillon (-6) et Josh Gorges (-2) a connu une semaine difficile et cela a surtout été apparent contre les Maple Leafs alors que l'adversaire a gagné trop facilement l'accès à la zone offensive contre eux.

Le tandem Mike Komisarek (-3) et Andrei Markov (-3) a éprouvé sa part de problèmes. Mais on a tout de même accordé une excellente note à Markov. Sans son travail pour sortir la rondelle de son territoire dans des situations serrées, les dégâts auraient été plus considérables. De plus, il ne faut jamais oublier que ces deux gars-là affrontent toujours la crème des attaquants de la LNH.

En défense, on peut dire que ça a été la semaine de Roman Hamrlik qui, malgré les revers des siens, a pu s'offrir un rendement de "6 grâce surtout à ses deux buts et une passe. De plus, son compagnon Ryan O'Byrne fait des progrès.

Une attaque désuète

Les contre-performances de Price sont étalées au grand jour parce que l'attaque du Canadien ne produit pas. Le seul trio avec un rendement positif a été celui de Maxim Lapierre (un but, deux passes et "1), Sergei Kostitsyn (0-3 et "1) et Max Pacioretty (0-2 et "1).

D'accord, la ligne de Saku Koivu (1-0 et -1), Chris Higgins (1-0 et -1) et Matt D'Agostini (1-0 et -2) a bien travaillé et elle a passé de longs moments en territoire offensif. Mais, malgré leurs efforts, ils ont complété la semaine avec un rendement négatif.

En attaque, le véritable problème se situe toutefois au niveau du gros trio de la saison 2007-08, celui d'Alex Kovalev (0-2 et -2), Tomas Plekanec (0-1 et -1) et Andrei Kostitsyn (1-1 et -1). La belle chimie de l'an dernier est disparue. Ces artisans de la courte passe sont devenus des ogres avec la rondelle, surtout l'Artiste.

Est-ce que Kovalev ménage ses efforts? Cela serait injuste d'affirmer une telle chose! Mais on peut dire qu'il travaille mal parce qu'il garde la rondelle trop longtemps. Il recherche constamment le jeu parfait alors qu'il devrait mettre à contribution la rondelle en la faisant voyager. Si un gardien a tendance à s'enfoncer dans son filet dans les moments difficiles, un attaquant est enclin à verser dans l'individualisme. C'est le cas de Kovalev et de Plekanec tandis qu'Andrei aurait avantage à être plus alerte!

Un petit mot en terminant sur le quatrième trio! Tout d'abord, cela faisait bon de voir un joueur du Canadien gagner un combat lorsque Georges Laraque a corrigé Brad May. Cela a jeté un baume sur les défaites encaissées par les Alex Henry, Tom Kostopoulos et Steve Bégin au cours des dernières semaines en l'absence du champion poids lourds.

Ce trio s'est même offert quelques bonnes séquences en zone offensive où les trois hommes protègent bien la rondelle. Mais ils éprouvent de la difficulté à sortir de son territoire. Ils sont vulnérables lorsque l'adversaire s'installe dans le territoire du Canadien.

Les sorties de zone sont ardues parce que Laraque n'est pas le plus habile à manier la rondelle tandis que Kostopoulos est handicapé lorsqu'on lui demande de jouer à l'aile gauche. On préfère voir l'inverse: Laraque à gauche et Kostopoulos à droite.