Ainsi donc, Guillaume Latendresse en a pour quatre à six semaines de convalescence. Chanceux dans sa malchance, l'ailier de 21 ans se retrouve avec une blessure qui ressemble davantage à celle qu'a subi Christopher Higgins plus tôt cette saison qu'à celle que soigne encore Alex Tanguay.

«J'ai déjà subi une dislocation de l'épaule gauche doublée d'une fracture dans le junior, et cette blessure-là m'avait fait plus mal encore», a raconté Latendresse, mercredi midi, lorsqu'il est venu dans le vestiaire pour faire le point sur sa situation.

«Surtout, je suis content de voir que cette fois-ci, ma blessure n'a rien touché de la région qui avait été opérée à l'époque.»

Latendresse a plusieurs fois répété qu'il comptait garder une attitude positive au cours des prochaines semaines.

«Au début j'étais frustré parce que je sentais que mon niveau de jeu s'était élevé en compagnie de Maxim Lapierre et Tom Kostopoulos», a admis Latendresse, qui a inscrit sept buts et trois mentions d'aide en 23 matchs au sein de ce trio qui s'est révélé le meilleur du Canadien pendant cette période.

«Mais c'est important que je reste positif et que je travaille fort. Je n'avancerai pas si je me plains d'être malchanceux. Alors je vais aller au gymnase et je ferai attention à mon alimentation pour ne pas prendre de poids.»

Latendresse sait ce qui l'attend au cours des prochaines semaines.

«Oh! Je sais que je vais en avoir ma claque du gymnase, d'autant plus que Scott Livingston (le responsable du conditionnement physique) n'y va pas de main morte avec nous.

«Mais je sais ce que ça va prendre. Si je ne m'entraîne pas suffisamment, je ne serai pas prêt à mon retour et le tempo sera trop élevé.»

Menacé par Pacioretty?

Il y a cependant un hic, surtout si le match de mardi face aux Penguins de Pittsburgh est garant de l'avenir.

Max Pacioretty a très bien joué aux côtés de Maxim Lapierre. Mettant à profit sa vitesse et son intensité en échec-avant, il pourrait s'arranger pour faire oublier Latendresse durant l'absence de ce dernier.

Le Québécois est-il inquiet de glisser dans la hiérarchie pendant qu'il est au rancart?

«C'est une crainte qui est toujours là pour tout le monde, estime Latendresse. À ma première année, lorsque Chris (Higgins) a été blessé, j'ai eu la chance de le remplacer sur le trio de Saku. Il y a toujours ce roulement-là dans le hockey.

«Je me blesse et voilà que Laraque et Dandenault reviennent au jeu. On dirait qu'on n'est pas capable d'avoir dix matchs cette année où l'on peut avoir une équipe complète...