Alex Kovalev s'est esclaffé, mardi, quand on lui a demandé s'il jouait mieux en arborant le «C» du capitaine sur son chandail.

«C'est la chose la plus ridicule que je n'aie jamais entendue de votre part, vous les journalistes», a répondu l'attaquant vedette russe.

«Je n'ajouterai rien à ce sujet, a-t-il ajouté. C'est tellement ridicule. Ca m'a fait bien rire quand un ami m'a rapporté ce qu'on disait dans les médias. J'ai également été animé d'un sentiment de frustration.»

Curieusement, Kovalev n'est pas l'ombre de lui-même depuis que Saku Koivu a repris du service comme capitaine, à son retour au jeu. On a soulevé la question à l'entraîneur Guy Carbonneau, à l'issue de la défaite de dimanche. Carbonneau a répondu que «si c'est le cas, on est dans le trouble», précisant qu'il aurait un entretien avec Kovalev, qu'il a laissé sur le banc au cours de la troisième période face aux Bruins de Boston.

Carbonneau et Kovalev se sont parlés. Les deux hommes ont eu une discussion franche qui ne leur a sans doute pas permis de régler leur différend. Mais qui a eu le mérite de désamorcer un conflit potentiellement explosif. Du moins en apparence.

«Toutes les conversations, peu importe que je sois d'accord ou non avec ce qu'on me dit, sont toujours positives, a mentionné Kovalev. Nous avons trouvé une solution. Au bout du compte, c'est à moi de m'acquitter de ma tâche sur la glace. Si je joue mieux, tout le monde sera heureux.»

Le surdoué natif de Togliatti a maintes fois répété que c'est à lui d'effectuer le travail, que tout va rentrer dans l'ordre s'il le fait.

«Il (Carbonneau) est l'entraîneur, moi le joueur. Il fait son travail, je fais le mien. Il ne va pas sur la glace à ma place. C'est à moi de faire le travail. C'est ce qui est le plus important pour moi, que je fasse mieux.»

Admettant être quelque peu «mélangé» dans le moment, Kovalev a dit que c'est toujours utile de discuter avec quelqu'un. Carbonneau a aussi qualifié la rencontre de positive, comme toutes les rencontres du genre.

«Ca fait toujours du bien de se parler, surtout en raison des choses qui ont été dites dans les derniers jours, a souligné Carbo. Moi, je n'ai pas de problème avec Alex Kovalev. Je n'ai de problème avec Steve Bégin. Je n'ai pas de problème avec personne. Je m'entend bien avec tout le monde, mais j'ai un 'job» à faire. On a mis les cartes sur table.»

Kovalev était de retour en compagnie de Tomas Plekanec et d'Andrei Kostitsyn contre les Penguins de Pittsburgh. Le trio a connu énormément de succès la saison dernière, mais il a été incapable de recréer la magie plus tôt cette saison.

«Il a été un des meilleurs trios de la Ligue nationale la saison dernière», a relevé Carbonneau.

Kovalev, lui, a simplement précisé qu'il n'a rien eu à voir dans la décision de l'entraîneur de le jumeler de nouveau à Plekanec et à Andrei. Il a néanmoins admis qu'un des facteurs expliquant son rendement en dents de scie dernièrement est le manque de cohésion avec ses compagnons de trio.

«Ca revient à dire que je dois jouer mieux. Mes coéquipiers vont mieux faire, et tout va rentrer dans l'ordre.»