Dans un passé pas si lointain, Sidney Crosby était appelé «The Next One».

Il faisait l'unanimité comme étant LA prochaine grande vedette du circuit. Mais aujourd'hui, Alexander Ovechkin et Evgeny Malkin prétendent très sérieusement au trône auquel il était promis.

Malkin, son coéquipier chez les Penguins de Pittsburgh, caracole en tête des compteurs de la Ligue nationale.

À la pause du match des Étoiles, le Russe de 22 ans revendique 19 buts et 70 points en 48 matchs.

C'est 10 points de plus que Crosby, cette saison.

Et quitte à y aller dans les comparaisons, Malkin a déjà enregistré 99 buts en 208 rencontres dans la LNH.

Crosby, lui, a inscrit son 100e filet à son 219e match. Ça prendra donc toute une disette venant du premier compteur de la ligue pour qu'il n'atteigne pas ce plateau avant Crosby.

Selon Maxime Talbot, il ne faut pas trop se surprendre du rendement de Malkin.

«Il ne faut pas oublier qu'en deuxième moitié de saison dernière, quand Sidney était blessé, Malkin était le meilleur joueur de la ligue», a rappelé Talbot.

L'entraîneur des Penguins, Michel Therrien, note qu'à sa troisième campagne dans la LNH, Malkin démontre une progression phénoménale.

«Pas seulement au niveau des points, mais il excelle maintenant dans les deux sens de la patinoire», souligne Therrien.

En effet, lorsqu'on domine tous ses pairs au chapitre des points inscrits à forces égales, c'est qu'on fait quelque chose de bien!

«Ça a été un processus pour lui, poursuit Therrien. Il y avait la barrière de la langue qui posait problème au début. Il ne pouvait pas tout à fait comprendre ce qu'on voulait lui enseigner.»

Tout comme Alexander Ovechkin, Malkin est maintenant un prétendant au trône de Crosby.

«Sid the Kid» s'ennuie-t-il de l'époque où tout le monde le voyait régner sans partage? Ou préfère-t-il vivre une saine compétition au sommet?

«Les deux phénomènes coexistent, mais ne changent rien à mon approche», nous a-t-il répondu à la fin décembre, lorsque La Presse s'est rendue à Pittsburgh.

«Ma motivation est toujours la même, peu importe mon statut. J'ai toujours à coeur de faire de mon mieux. Mais je suis heureux que cette petite compétition existe.»

Parions que Malkin aussi se nourrit de cette saine compétition.