Le président du Canadien, Pierre Boivin, n'a pas parlé que des bonnes oeuvres de son club centenaire, mardi, à l'occasion de l'inauguration officielle d'une première patinoire communautaire dans un quartier défavorisé de la ville de Montréal.

Il a aussi abordé les dossiers du match projeté au Stade olympique, de la réouverture possible de la convention collective et, évidemment, des rumeurs de transaction impliquant Vincent Lecavalier.

Au sujet de Lecavalier, Boivin ne s'est pas beaucoup avancé, mais il a quand même laissé entendre que le Canadien n'était pas prêt à démanteler son équipe pour obtenir les services du capitaine du Lightning de Tampa Bay.

«Une chose est certaine, on a bien vu que ça ne fonctionne pas d'avoir un super-joueur et pas de joueurs autour de lui», a déclaré Boivin à la fin d'une ronde de questions ayant trait à Lecavalier, mardi, dans les minutes suivant l'inauguration de la patinoire extérieure de l'arrondissement Villeray/Saint-Michel/Parc Extension.

«Alors que nous, on a peut-être le modèle inverse. On n'a pas une super-vedette comme on les qualifie dans la ligue - on a énormément de joueurs de niveau A, mais on n'a pas un Crosby, ni un Lecavalier, sauf qu'on a une équipe qui a terminé première dans la conférence l'année dernière et qui va rivaliser pour la première place cette année. Je pense que ce modèle-là a fait ses preuves.

«C'est immensément complexe de faire des transactions aujourd'hui, avec le plafond salarial et ses limites, et surtout avec l'équipe qu'on a en place, a ajouté le président du CH. Mais bon, si théoriquement un joueur comme Vincent Lecavalier était sur le marché des échanges, est-ce que nous tenterions d'être dans la course? Je pense que poser la question, c'est y répondre.

«C'est toujours malheureux quand sortent des informations ou des rumeurs qui sont parfois fondées, parfois non, a poursuivi Boivin en évoquant la saga Lecavalier. C'est sûr que Vincent Lecavalier, ça fait vibrer tous les Québécois, c'est un gars d'ici, c'est un grand joueur, on ne s'est pas gêné dans le passé pour le dire. Toutes les organisations rêvent d'un joueur comme ça et à Montréal, surtout dans un marché francophone, c'est un rêve qu'on aimerait bien réaliser.

«Mais c'est un joueur qui appartient au Lightning de Tampa Bay, l'organisation a dit très clairement qu'il n'était pas à échanger. On a une équipe qui est quand même très bien placée au classement, qui est en avance sur l'année dernière, et je pense que les partisans sont très heureux des performances de leur équipe. De plus, les blessés reviennent et on devrait être encore plus fort dans les semaines à venir.

«On a l'intention de jouer très tard au printemps. Le maire de Montréal nous a souhaité une 25e coupe - bon, on ne peut pas la promettre, on ne peut pas la garantir, mais on va faire tous les efforts possibles pour essayer d'atteindre ce but. On est très à l'aise avec l'équipe qui est en place.»

Au sujet du projet de match au Stade olympique, Boivin a indiqué que le Canadien espérait le disputer lors de la dernière semaine du centenaire, qui se déroulera du samedi 28 novembre au samedi 5 décembre. Comme le match du centenaire au Centre Bell aura lieu vendredi le 4 décembre - le jour du centenaire - et qu'un gala de clôture suivra le lendemain, le CH compte disputer le match au Stade le samedi précédent.

«L'idée, ce serait d'avoir un événement qui s'échelonnerait sur plusieurs jours, à prix abordable, et qui permettrait aux gens de venir de partout au Québec et de faire toutes sortes d'activités qui auraient lieu au Stade olympique durant la fin de semaine, les 27, 28 et 29 novembre», a expliqué Boivin.

«On est en voie de finaliser ça. D'après moi, d'ici un mois ou deux, on devrait avoir mis tous les éléments en place. C'est assez complexe comme dossier, mais on progresse bien, on est assez optimiste, on espère bien le réaliser.»

Enfin, au sujet de la convention collective, que l'Association des joueurs de la LNH menace de rouvrir avant son expiration, comme elle en aurait le droit si elle le désirait, Boivin a déclaré qu'il s'attendait à en apprendre davantage à ce sujet samedi, alors qu'une réunion du bureau des gouverneurs sera tenue à Montréal, en marge des activités entourant le match des étoiles.

«Pour l'instant, je n'ai pas plus d'informations que ce qu'on a vu dans les médias, a indiqué Boivin. Mais je pense que jusqu'ici, la convention a très bien servi et il faudrait la laisser aller jusqu'à sa fin, d'après moi. Et je pense que les joueurs vont dire la même chose.»