Ilya Kovalchuk a changé depuis qu'il porte le «C» du capitaine des Thrashers d'Atlanta. Son coéquipier Eric Perrin dit qu'il s'exprime davantage dans la chambre tout en assumant plus de responsabilités.

«C'est une bonne décision pour l'équipe mais aussi pour lui», fait valoir Perrin.

Le 11 janvier, Kovalchuk est devenu le septième capitaine des Thrashers après Kelly Buchberger, Steve Staios, Ray Ferraro, Shawn McEachern, Scott Mellanby et Bobby Holik. Le Russe, âgé de 25 ans, en est à sa septième saison à Atlanta. Il lui reste encore une année à son contrat avant de pouvoir se prévaloir de son autonomie. L'entraîneur John Anderson espère que cette marque de confiance l'incitera à poursuivre sa carrière en Géorgie.

«Ce n'est pas le but recherché, dit Anderson. Je pense plutôt qu'il était prêt à assumer ce genre de responsabilités. Il a maintenant assez de maturité pour prendre les choses en main.

«Mais si ça peut l'influencer dans sa décision, tant mieux», ajoute l'entraîneur des Thrashers.

Kovalchuk était, paraît-il, très nerveux à son premier match à titre de capitaine. Les Sénateurs d'Ottawa l'ont emporté 3-2 alors qu'il a été limité à trois lancers. Kovalchuk était déjà plus à l'aise dans les deux matchs suivants, des victoires remportées contre Toronto et Nashville au cours desquelles il a marqué trois buts, amassé deux passes et enregistré neuf tirs au but.

Le choix de ses coéquipiers

«C'est un grand honneur», dit Kovalchuk, qui est aujourd'hui plus à l'aise avec la presse. Il attendait d'ailleurs les journalistes après l'entraînement, sachant que les médias de Montréal souhaitaient lui parler. «Les Thrashers, c'est mon équipe, je veux être le meneur.»

Kovalchuk apprécie que le choix soit venu de ses coéquipiers.

«Bob (Hartley) avait l'habitude de choisir le capitaine. C'est pourquoi je suis si reconnaissant envers mes coéquipiers. Je sais qu'ils croient en moi.»

Kovalchuk est assurément le leader de cette équipe. Il occupe encore une fois le premier rang des compteurs (19-29-48), lui qui a déjà remporté le trophée Maurice-Richard après une saison de 41 buts en 2003-2004, l'année précédant le lock-out.

«Si j'étais le directeur général, je ferais tout pour garder mon joueur-étoile», dit Perrin.

Deux capitaines russes

Le hasard a voulu que les deux capitaines du match entre les Thrashers et le Canadien soient des compatriotes russes. Kovalchuk dit éprouver beaucoup d'admiration pour Alex Kovalev, qui porte le «C» du capitaine en l'absence de Saku Koivu.

«Nous avons été cochambreurs en équipe nationale. C'est un gars formidable, quelqu'un qui ne craint pas de vous dire la vérité en pleine face. Je le respecte beaucoup. C'est un vrai leader qui prêche par l'exemple.»

Kovalchuk sera du match des étoiles à Montréal. Claude Julien pourrait décider de le jumeler à Kovalev.

«Je ne sais pas, dit-il avec le sourire. La dernière fois, nous avons formé un quintette russe et nous avons terminé le match à moins-2.»