Qui est le centre numéro un du Canadien? À l'aube de la saison régulière, on se demandait qui de Saku Koivu ou de Tomas Plekanec allait obtenir ce titre honorifique. Aujourd'hui, en l'absence de Koivu, la question se pose toujours, mais les candidats ont changé de nom!

Il faut maintenant opter pour Robert Lang ou encore Maxim Lapierre! Je dois arrêter mon choix sur Lang, mais force est d'admettre que la candidature de Lapierre à ce titre représente une belle surprise.

Lang est le meilleur pointeur du Canadien en vertu de ses 16 buts et 20 aides, ce qui lui confère le 48e rang dans la LNH. Mais oublions les chiffres, ce vétéran a réussi à relancer les frères Kostitsyn. Dans un premier temps, Andrei, auteur de trois buts la semaine dernière, a recommencé à trouver le fond du filet tandis que Sergei joue le rôle de fabricant de jeu dans ce trio.

Lang, pour sa part, est solide avec la rondelle et il est efficace dans les trois zones. On retient également que son jeu de position est impeccable, ce qui efface certaines erreurs stratégiques de ses compagnons. Lang est la preuve que le souci en défense n'empêche pas la production en attaque.

Lapierre, lui, se met en vedette parce qu'il est plus confiant avec la rondelle. On ne parle plus de lui seulement comme un joueur d'énergie. Les adversaires du Canadien doivent maintenant composer avec un gars capable de créer des chances en attaque.

Tom Kostopoulos continue à être le moteur de ce trio. Mais on aime le rôle que Guillaume Latendresse a adopté avec Kostopoulos et Lapierre. Il lui arrive encore de servir de bonnes mises en échec, mais il ne se contente pas uniquement de cette phase du jeu. Entouré de compagnons plus rapides que lui, il cherche davantage un bon positionnement pour être le tireur du trio, un rôle qui lui convient bien. De plus, il a compris qu'il devait attaquer le plus souvent possible le filet en possession de la rondelle.

Le trio de Plekanec, Alex Kovalev et Max Pacioretty a également provoqué des choses au cours de la semaine. Mais, on a vu à Boston, mardi, que les mises en échec de Zdeno Chara avaient eu un effet dissuasif sur les ailiers de ce trio. Ils ne sont toutefois pas les seuls à trouver difficiles l'ascension du «mur de Chara».

Un petit mot sur le quatrième trio. Le manque de vitesse de Kyle Chipchura lui vaudra sûrement un billet retour pour Hamilton. Matt D'Agostini a mieux paru à Ottawa, samedi, avec Steve Bégin et Gregory Stewart, qui accéléraient le tempo.

Un gardien correct

Bon, d'accord, avec un taux d'arrêts de 88,8% (72 sur 81), Jaroslav Halak a été ordinaire la semaine dernière. Il a tout de même trouvé le moyen de signer deux victoires. On comprend maintenant pourquoi il est l'adjoint de Carey Price.

Au sein de la brigade défensive, le duo Andrei Markov et Mike Komisarek a connu une autre semaine faste, même si chacun d'eux a été le responsable d'un but de Dany Heatley en troisième période, samedi, à Ottawa.

Mais, avec une production d'un but et trois passes et un rendement de "2, il faut pardonner à Markov, qui se fait parfois prendre en zone offensive. Il vient au deuxième rang des pointeurs parmi les défenseurs de la LNH. Seul Dan Boyle (13-25=38), des Sharks de San Jose, a fait mieux que Markov (7-28=35).

On peut en dire autant de Komisarek, qui présente un style de jeu différent. Il a quitté sa position pour tenter de frapper Heatley. Ce sont des risques à accepter d'un gars qui a distribué 16 mises en échec au cours de la semaine. Règle générale, les attaquants adverses n'entrent pas du côté de Komisarek en zone du Canadien.

Par ailleurs, tous les autres arrières du Canadien ont connu une semaine négative: Roman Hamrlik (-3), Josh Gorges (-3), Patrice Brisebois (-2) et Francis Bouillon (-1). Le duo Hamrlik (6)-Gorges (7) a toutefois contribué avec 13 lancers bloqués.

Guy Carbonneau a ramené temporairement Brisebois avec Hamrlik. Mais, bien honnêtement, il faudrait pouvoir accorder un repos à Brisebois. Ce vétéran a été embauché comme police d'assurance. Or, si les prestataires d'assurance obtenaient tous un tel rendement sur leur prime, les compagnies se dirigeraient vers la faillite. À 750 000$, Brisebois représente une aubaine pour le Canadien.