Amoindri par la grippe, Alex Kovalev a trouvé le moyen de marquer deux fois, samedi. Et n'eût été du fait que la rondelle a atteint la barre horizontale, Kovalev aurait donné la victoire au Canadien en temps réglementaire au lieu d'y contribuer en fusillade.

Remarquez qu'on y aurait perdu au change. Car son but en fusillade était une pièce d'anthologie.

«Il (le gardien Brian Elliott) n'avait jamais eu l'occasion de me voir en échappée. J'avais l'intention d'y aller du revers, mais j'ai changé d'idée à la dernière seconde pour aller de l'autre côté», a expliqué Kovalev dont la voix trahissait la grippe qui le mine depuis quelques jours.

«C'est difficile. Je n'ai pas beaucoup de souffle et je n'ai pas la forme. Mais au moins, j'ai pu dormir un peu mieux», a ajouté Kovalev.

Assis au banc des joueurs, Mike Komisarek a été mystifié par le but de Kovalev en fusillade.

«Je le regardais aller et je me disais qu'il irait sur le côté de la mitaine, dans la lucarne. Quand je l'ai vu changer de direction, j'ai été épaté. Wow! Quel but», a mentionné Komisarek, qui s'est fait mal en chutant sur le jeu qui a conduit au troisième but des Sénateurs.

«J'ai manqué ma mise en échec aux dépens de Spezza et je suis mal tombé. Le coude a plié dans le mauvais sens. Cela a fait très mal, mais une fois la douleur passée, j'ai pu reprendre ma place», a assuré Komisarek, qui a raté

16 matchs cette saison en raison d'une blessure à une épaule.

Tout en admettant que lui et ses coéquipiers ont ouvert la porte aux Sénateurs en baissant un peu de régime en troisième période, Maxim Lapierre insistait sur l'issue de la rencontre.

«On suivait le match des Bruins et on voyait qu'ils étaient en train de perdre contre les Capitals. Ça rendait notre victoire plus importante encore et c'est vraiment le fun d'avoir pu gagner malgré tout. On est à 10 points d'eux. On se rapproche», a dit Lapierre.

Gregory a fait ça vite

À son premier match cette saison avec le Canadien, son deuxième en carrière, Gregory Stewart a récolté une passe. C'est lui qui a refilé la rondelle à Matt D'Agostini après l'avoir volée au vétéran Dean McAmmond derrière le filet des Sénateurs.

«Nous étions en fin de présence et on commençait à manquer de jus. Aussitôt que j'ai eu possession de la rondelle, je me suis empressé de la remettre dans l'enclave. Une chance qu'on a marqué sur le jeu, parce que je vois mal comment j'aurais pu revenir aider en défense si les Sénateurs avaient repris la rondelle», a analysé Stewart, qui s'était fait prendre plus tôt en fond de territoire offensif.

C'est un peu avant l'échauffement que Stewart a appris qu'il serait de la rencontre.

«Je suis content de l'avoir su assez tôt pour bien me préparer. J'étais très nerveux en début de match et je n'ai pas eu la chance de jouer beaucoup en raison des pénalités. Mais c'est une belle sensation d'avoir pu aider l'équipe à gagner, même si nous avons été responsables d'un de leurs buts», a commenté Stewart.

En congé dimanche, le Canadien s'entraînera à Brossard lundi avant de s'envoler vers Atlanta. Il affrontera les Thrashers, mardi, et les Devils, au New Jersey, mercredi, avant de profiter de la pause du match des Étoiles.