Réglons une chose tout de suite: Carey Price ne souffre pas de la mononucléose. Il est encore moins en cure de désintoxication. Deux folies parmi bien d'autres colportées au cours des derniers jours par la radio et par le biais de différents blogues en mal de sensations sur la toile internet.

Réglons une autre chose tant qu'à y être: Georges Laraque ne feint pas les blessures pour encaisser son salaire les deux patins sur la bavette du poêle à son premier hiver à Montréal.

Georges est blessé. Comme Price d'ailleurs.

Et pour mettre un frein aux folles spéculations, disons les vraies affaires: Laraque est blessé au dos. Sérieusement. Il a patiné sans douleur pour la première fois, hier. Il ne faut pas s'attendre à le revoir en uniforme avant les escales à Atlanta et au New Jersey la semaine prochaine.

Et si vous avez un huard ou deux à miser, pariez qu'il ne reviendra au jeu qu'après la pause du match des Étoiles.

Même chose pour Price, qui, lui, est blessé à une cheville.

Le gardien s'est infligé cette blessure lors de l'échauffement précédant le match à Tampa, le 30 décembre. Il a affronté le Lightning, ce qui n'a rien fait pour aider sa cause.

Price a patiné, hier.

On pourrait le revoir avec l'équipe la semaine prochaine. Peut-être.

Le Canadien, Guy Carbonneau en tête, a décidé, hier, de mettre un terme aux folles rumeurs en levant le voile sur la vraie nature des blessures qui gardent Price et Laraque à l'écart du jeu.

Il était temps. Grand temps!

Car si toutes ces folies reliées à Price et Laraque sont nées et ont pris de l'ampleur au cours des derniers jours, c'est, en partie, à cause de la direction du Canadien.

En jouant à l'autruche avec les médias, les vrais, en y allant de demi-vérités comme le veut la nouvelle politique imposée par la LNH, le Canadien a ouvert la porte à tous ces ragots.

Les médias à sensations et d'autres qui prétendent faire de l'information se sont chargés de les colporter. Avec les résultats qu'on connaît.

«On se rend compte que cette politique fait plus de tort que de bien à nos joueurs. Ça n'a pas de bon sens d'entendre tout ce qu'on entend depuis une semaine», a d'ailleurs reconnu Carbonneau, hier.

«On a donc demandé l'accord des joueurs pour dévoiler la nature de leur blessure pour que cessent ces folies. J'étais prêt à faire le point après l'entraînement (hier), mais personne n'a posé de questions. On doit respecter la politique de la Ligue nationale. Mais en tant qu'équipe, nous avons décidé de l'adapter aux situations. Dorénavant, lorsqu'un gars devra s'absenter pour plus qu'un match ou deux, on en dira plus sur la nature de la blessure afin d'éviter des dérapages.»

Sage décision!