Le Canadien atteindra la mi-saison ce soir au Centre Bell. Une victoire lui donnerait 56 points au classement. Si l'équipe continue à jouer au même rythme, elle terminera la saison avec une récolte de 112 points, sa meilleure depuis 1988-1989, alors qu'elle en avait totalisé 115 dans le cadre d'un calendrier de 80 matchs.

Mais pour gagner, le Canadien devra composer avec les Capitals de Washington, meilleure équipe de la LNH au cours des trois dernières semaines avec 12 victoires en 13 matchs.

 

Forts d'une récolte de 57 points, les Caps viennent de compléter la meilleure première moitié de calendrier de leur histoire. À ce rythme, ils totaliseront 114 points une fois la saison terminée. Une récolte qui effacerait la meilleure campagne de leur histoire (107 points) en 1985-1986.

«Les Capitals forment une équipe dangereuse. On le sait. Ils représentent un gros défi. Mais s'ils ont regardé nos trois derniers matchs, ils savent qu'ils devront être prêts eux aussi», a lancé l'entraîneur-chef du Canadien.

Carbo affichait une confiance certaine après l'entraînement du Canadien, et ses joueurs en faisaient autant.

«Deux excellentes équipes vont se croiser demain et l'une d'elles va craquer», a scandé Mike Komisarek en ajoutant que lui et ses coéquipiers prendront les moyens nécessaires pour sortir vainqueurs.

«Nous formons une équipe de véritables guerriers. Les Lapierre, Latendresse, Kostopoulos, Bégin, Bouillon et Gorges ont donné l'exemple au cours des derniers matchs. Ils ont donné le ton, obligeant les joueurs de talent à suivre le tempo qu'ils imposaient. Pour gagner, il faut se sacrifier et c'est gars-là le font match après match. Oui c'est un bon club. Oui c'est un test important. Nous le savons, ils nous ont battus deux fois. Mais c'est quand tu joues bien comme nous le faisons présentement que tu veux affronter des équipes aussi fortes. Tu veux te mesurer à elles. Tu veux savoir où tu te situes. Tu veux prouver ta valeur», a ajouté Komisarek.

Le sourire de la victoire

Dans un vestiaire où régnait la bonne humeur, Steve Bégin et Mike Komisarek ne pouvaient dire si les joueurs du Canadien avaient le sourire parce qu'ils enfilaient les victoires, ou s'ils gagnaient parce qu'ils arrivaient au travail avec le sourire.

«Tout est plus facile quand tu gagnes. Tu ne te poses pas de question. Quand tu perds, tu cherches les bobos, tu cherches des excuses. Tu ne peux pas être de bonne humeur quand tu perds», a indiqué Bégin.

«Gagner fait rire et je pense qu'il est plus facile de gagner quand tu es détendu. Mais c'est comme l'oeuf et la poule: qu'est-ce qui vient en premier? On ne le sait pas vraiment», a répliqué Mike Komisarek.

Le défenseur s'en fichait toutefois pas mal.

«Tout ce qui compte pour moi est de sentir que les gars forment un groupe homogène et nous l'avons cette année. Vraiment. En plus, personne au sein du groupe ne tient rien pour acquis. On joue bien, on gagne, c'est parfait. Mais le lendemain, on doit recommencer. C'est une attitude de gagnants», a continué Komisarek.