Carey Price a patiné quelques minutes, hier matin. Sans équipement et sans coéquipiers. Plus tard, il n'a pas participé à l'entraînement facultatif des siens.

Vous comprendrez que les chances de le voir en uniforme pour le match de demain soir face aux Rangers à New York s'amenuisent un peu. Et puisque le Tricolore jouera deux matchs en 48 heures, les circonstances ouvrent la porte à Marc Denis pour qu'il obtienne un premier départ avec le Canadien.

Hier, le vétéran gardien québécois a fait des heures supplémentaires au Complexe sportif Bell. Il a d'abord travaillé avec Roland Melanson pendant que le capitaine Saku Koivu, cherchant son souffle, mettait sa cheville droite à l'épreuve.

Puis, lorsqu'une demi-douzaine de joueurs ont sauté sur la glace pour l'exercice facultatif, Denis a continué de suer.

«Il n'y a pas d'âge pour faire de l'extra, a lancé le gardien de 31 ans. Un gardien n'est jamais rendu tout à fait là où il veut être, même si je suis déjà à des années-lumière d'où j'étais à mes premiers jours avec les Bulldogs.»

Même s'il n'a joué que 20 minutes avec le Canadien jusqu'ici, Denis est heureux d'être dans l'entourage de l'équipe et de pouvoir profiter directement et quotidiennement des conseils de Roland Melanson.

«À Hamilton, j'étais peut-être d'office pour la majorité des matchs, mais ici, avec les disponibilités de patinoire et la proximité du coach, ce n'est pas pareil. Tout est facile d'accès et c'est du temps de qualité. Aujourd'hui, j'ai pu passer près de deux heures à peaufiner des détails techniques.»

L'important, c'est la victoire

Les deux sorties difficiles que vient de connaître Jaroslav Halak alimentent les spéculations sur les plans de Guy Carbonneau, non seulement face aux Rangers, mais aussi le lendemain, au Centre Bell, alors que le Canadien recevra les Maple Leafs de Toronto.

Hier, tout en évitant de se compromettre, Denis a sympathisé avec le jeune gardien slovaque. «Pour le peu que j'ai côtoyé Jaroslav, je peux dire que c'est un perfectionniste qui regarde tous les détails de son travail, a assuré Denis.Un gardien vise toujours le match parfait, comme un lanceur espère toujours lancer un match sans point ni coup sûr. Mais qu'on gagne 8-7 ou 1-0, on veut surtout sortir avec les bras dans les airs.»

C'est ce que Halak a pu faire dimanche en rachetant sa contre-performance en tirs de barrage.

«C'est bon d'avoir la chance d'effacer ce qui s'est passé auparavant en réussissant trois gros arrêts», a reconnu Denis.