Même dans la défaite, on peut dire sans se tromper que Max Pacioretty a réussi son entrée dans la LNH.

Certes, il s'est fait prendre un peu trop profondément en zone des Devils du New Jersey sur leur premier but.

On pourrait aussi lui reprocher une certaine immobilité lorsque l'adversaire est en possession de la rondelle.

Mais ce serait chercher la bibitte! Car Pacioretty a de l'énergie, de belles pointes de vitesse et une certaine dimension physique.

Et lorsqu'on marque un but dès sa première rencontre, c'est dur d'en faire plus!

«Ça fait du bien d'avoir réglé le cas de ce premier match, mais je réalise que je vais devoir jouer beaucoup mieux si je veux demeurer dans la LNH, a toutefois indiqué le jeune homme. Je ne maniais pas très bien la rondelle et je sais que je peux en faire beaucoup plus.» Pacioretty ne veut pas voir à trop long terme, mais dit vouloir «garder l'esprit ouvert» quant à ses chances de rester à Montréal.

«Je sais que pour l'instant, je ne fais que combler un poste dans la formation. Mais je veux tirer le meilleur parti de la chance qui m'est offerte.» Il est clair, aux yeux de Guy Carbonneau, que son nouvel ailier doit arriver avec l'intention de rester dans la LNH.

«S'il ne pense pas qu'il est ici pour rester, il va se contenter de faire de bonnes présences sur la patinoire», a mentionné l'entraîneur-chef.

«Prenons l'exemple de Matt D'Agostini qui, l'an passé, jouait pour ne pas faire d'erreurs. Cette saison, lorsqu'il est arrivé avec l'équipe, son idée était faite qu'il voulait rester.»

Denis: nerveux mais confiant

D'une certaine manière, c'était soir de première aussi pour Marc Denis, qui a participé à un premier match régulier de la Ligue nationale en 13 mois.

«J'étais un peu nerveux de faire mon entrée dans le match, mais je dois avoir confiance en tout ce qu'on a fait, Roland Melanson et moi, au cours des derniers mois», a admis le vétéran gardien.

«Ça fait du bien d'avoir enfin 20 minutes de jeu derrière la cravate dans l'uniforme du Canadien. Ce n'était pas des circonstances idéales pour participer à un match. En même temps, le match n'était pas encore perdu.» En effet, même si la contre-performance de Jaroslav Halak a mis le Canadien en fâcheuse position, tout lui était encore permis en troisième période.

«On a fait le travail en attaque en décochant pas loin de 40 lancers, a fait valoir Carbonneau. On avait toutefois de la difficulté à finir nos jeux.» Selon Guillaume Latendresse, le manque de cohésion à l'attaque explique pourquoi le Canadien n'a pas été en mesure de revenir dans le match. «On réussissait notre première passe, mais la deuxième ne se rendait pas.» Latendresse a craint le pire Ce même Latendresse s'est absenté du match pendant une bonne partie de la deuxième période après avoir été atteint tout près de l'oeil droit au début de l'engagement.

Plus de peur que de mal.

«Je fonçais vers le filet pour prendre le retour de lancer de Tom Kostopoulos, mais la rondelle a dévié sur le bâton d'un défenseur», a expliqué Latendresse, qui arborait une cicatrice et six points de suture.

«J'ai une visière longue et malgré cela, la rondelle est passée en dessous. Ça fait peur quand tu sens ton oeil s'engourdir et que tu vois le sang tomber...» Latendresse devra faire attention à ses angles morts en conduisant aujourd'hui, mais il n'y aura aucune séquelle sérieuse.