Jay Bouwmeester épate ses coéquipiers, les trop rares partisans des Panthers qui viennent le voir jouer et son entraîneur-chef, Peter Deboer.

À 25 ans, à sa cinquième saison dans la LNH, il est non seulement considéré comme le pilier à la ligne bleue des Panthers, mais un membre à part entière de l'élite des défenseurs dans la LNH.

 

Joueur autonome à la fin de la prochaine saison, Bouwmeester fait saliver bien des directeurs généraux qui préparent des offres qui seront alléchantes.

Touchant un salaire de 4,875 millionscette année, il pourrait être le prochain joueur à faire sauter la banque le 1er juillet prochain, s'il ne s'entend pas d'ici là avec les Panthers.

Des contacts ont été entrepris entre l'agent de Bouwmeester et le directeur général des Panthers, Jacques Martin.

Les négociations n'ont pas débuté, mais les deux parties ont convenu de se parler la nouvelle année arrivée.

Bouwmeester coûtera cher. C'est convenu.

Il pourra réclamer des salaires comparables à ceux de Brian Campbell (7,140 millionspar année), Wade Redden et Dion Phaneuf (6,5 millionspar année).

Un salaire que les Panthers de la Floride pourraient être incapables de verser alors que le propriétaire Alan Cohen pourrait exiger à Martin de réduire la masse salariale de l'équipe, qui s'élève actuellement à 54,771 millions.

Martin a toutefois tout intérêt à s'entendre avec son jeune défenseur. Car une fois sous contrat, il pourra conclure une transaction bien plus profitable en raison de la valeur supérieure d'un jeune de ce talent sous contrat pour une longue période.

«Il n'y a rien d'écrit dans la pierre concernant mon avenir ici. J'ai un contrat à compléter et on verra ensuite. Je ne ferme aucune porte», a indiqué le jeune homme

Niveau d'excellence

Si Bouwmeester prolonge sa carrière en Floride, son coéquipier Cory Stillman en sera ravi. «Il est déjà excellent et je suis convaincu qu'il pourra encore s'améliorer», assurait le vétéran, hier.

«C'est rare de voir un gars de sa stature (6'4'' et 214 livres) patiner comme le vent et être aussi agile. Mais sa plus belle qualité, selon moi, est sa grande capacité d'anticipation. Il voit très bien le jeu se développer et, en deux coups de patin, il est en mesure de contrer ses adversaires. Et comme il joue toujours contre les meilleurs attaquants adverses, ça donne encore plus de valeur à cette qualité.»

Entraîneur-chef des Panthers, Peter Deboer avait lui aussi les éloges faciles. «Jay répond à toutes les attentes que nous avions en lui et plus encore. Tu peux apprécier la qualité de son jeu à la télé ou dans les gradins, mais sur la patinoire, il est à un autre niveau tant il excelle dans toutes les facettes du jeu. C'est notre joueur-clé et nous nous sommes mis à gagner lorsqu'il a retrouvé sa touche offensive après un début de saison plus difficile», a indiqué Deboer, hier.

Limité à huit passes à ses 20 premières parties, Bouwmeester a marqué six buts et récolté 11 points en 15 rencontres avant d'affronter le Canadien, hier.

De plus, il affiche un temps d'utilisation moyen de 27:43. «Ce serait impossible de lui en demander plus sans avoir à l'alimenter par intraveineuse», a ironisé l'entraîneur-chef des Panthers.

Imperturbable sur la patinoire comme devant les médias, Bouwmeester ne fait pas grand cas de son utilisation et du fait qu'il soit maintenant considéré comme un des très bons défenseurs du circuit.

« Le simple fait d'avoir acquis de l'expérience, de ne plus être un enfant qui joue contre des hommes, me permet de mieux me comporter sur la patinoire. «