Mathieu Dandenault reviendra au jeu cette saison. Opéré mercredi afin de replacer le radius de son avant-bras gauche, fracturé en trois endroits, le vétéran défenseur sera sur la touche pendant les huit prochaines semaines.

Une fois cette longue attente complétée, il reviendra aider le Canadien dans le rôle qu'on voudra bien lui confier.

«C'est une grande déception pour moi parce que les choses commençaient à se replacer. L'équipe gagnait et, en plus, j'avais la chance d'évoluer à ma position naturelle. Je vais m'entraîner le plus possible pour garder la forme lorsque j'aurai le feu vert pour reprendre l'action», a lancé Dandenault.

À la dernière année de son contrat, Dandenault commençait à peine à pouvoir se faire justice. «C'est ça qui est le plus plate. Mais j'ai reçu des encouragements de mes entraineurs et de mes coéquipiers. Je tombe au combat, mais mes derniers matchs m'ont permis de laisser une bonne impression. Ça m'aidera peut-être à reprendre ma place lorsque je serai prêt.» Dandenault a impressionné bien du monde en demeurant dans la mêlée en dépit de la douleur et du fait qu'il était complètement vulnérable.

«Ç'aurait été pire de rentrer au vestiaire avec un moins à ma fiche en plus d'un bras cassé», a lancé Dandenault en riant.

Dégagement refusé

Frappé par-derrière par Dustin Boyd, Dandenault attendait un coup de sifflet qui n'est jamais venu.

Et dès qu'il a été frappé, il a su tout de suite qu'il était non seulement blessé, mais que sa blessure était sérieuse.

«Un juge de ligne criait qu'il s'agissait d'un dégagement refusé. Je me suis placé pour simplement toucher à la rondelle. Je ne me suis pas vraiment protégé et le gars ne m'a pas frappé bien fort non plus. Mais le poignet a frappé la baie vitrée et tout a cassé», a raconté Dandenault, qui a été surpris que les arbitres n'interrompre le jeu.

«J'attendais le sifflet dès que j'ai touché à la rondelle. Quand je me suis rendu compte que le jeu continuait, j'ai tenté de prendre ma position. Mais sans bâton, avec un seul gant et avec la douleur que je ressentais, je n'ai fait que me tenir là. Je pense qu'ils auraient pu arrêter le jeu. Je pense surtout que dans une situation de dégagement aussi serré, alors qu'un juge de lignes crie qu'il sera refusé et que l'autre l'accorde, ils devraient siffler et reprendre le jeu au centre de la patinoire, de manière à réduire les risques de blessure.» En plus d'avoir à replacer l'os fracturé à trois endroits, le chirurgien orthopédiste a aussi relevé des fissures.

«Il m'a placé le bras dans un plâtre mou parce que mon bras et mon poignet sont encore trop enflés. Mais la semaine prochaine, il le remplacera par un plâtre dur et je pourrai reprendre l'entraînement en gymnase et chausser les patins. C'est ça qui est le plus plate, patiner sans la rondelle juste pour garder la forme.»