On n'aurait pas parié en juin 1994 que le sixième choix des Bruins de Boston, le 151e joueur sélectionné à l'encan de la LNH en serait maintenant à sa 11e saison dans ce circuit où il évolue pour sa cinquième équipe.

Après Boston, Ottawa, Tampa Bay et Pittsburgh, André Roy, 33 ans, se retrouve aujourd'hui avec les Flames de Calgary, lui qui pensait bien en avoir fini avec le hockey professionnel au terme de la saison 2007-08.

«Au cours de l'été, je me suis posé des questions sur mon avenir. Je suis le premier à admettre que j'ai «peté» les plombs l'an dernier lors d'un match contre les Flyers. Mais à ce moment-là, j'avais besoin de réconfort. Or, on m'a envoyé chez moi», a rappelé Roy qui a récolté sept points (4-3) en 63 matches la saison dernière avec le Lightning.

«J'avais donc besoin d'un nouveau départ et je suis heureux d'avoir cette chance avec les Flames. J'ai connu un bon camp. Puis, je me suis blessé au coude. C'est à ce moment-là que l'équipe a commencé à gagner et je me suis retrouvé dans les gradins pour une douzaine de matches.», a souligné Roy qui est arrivé à Montréal avec une fiche d'un but en sept matches cette saison.

Après avoir joué sous les ordres de John Tortorella à Tampa, il se retrouve sous la tutelle de Mike Keenan. Les deux hommes ont souvent été comparés dans les milieux du hockey pour leur style virulent avec les joueurs.

«Les deux hommes ne sont pas pareils. Le P'tit Colonel à Tampa faisait des crises et il allait souvent trop loin dans ses remarques. Keenan, lui, est exigeant, mais il est juste. Il semble avoir appris avec les années. D'ailleurs, il nous a avoué en quelques occasions qu'il était allé trop loin dans le passé. Il ne veut pas répéter ces erreurs.

«Quant à moi, je connais mon rôle. Je dois apporter de l'énergie à l'équipe sans exagérer. Je suis venu près de perdre les pédales cette saison contre les Canucks, mais les gars m'ont calmé. Ils savent que je n'ai pas un rôle facile», a conclu Roy.

Inévitablement, il fallait aborder le sujet de Sean Avery avec Roy!

«C'est un gars qui aime avoir de l'attention. Il se dit beaucoup de choses dans le feu de l'action, mais il est allé trop loin en parlant de choses personnelles. D'ailleurs, j'ai souvent entendu dire que ses coéquipiers n'aimaient pas son attitude. À la longue, un gars comme lui devient fatiguant dans un vestiaire», a conclu Roy qui est tout à l'opposé puisqu'il est apprécié de tous ses coéquipiers.