Décidément, l'avantage numérique du Canadien refuse de se mettre en marche. Encore hier soir, aucun but en cinq supériorités. Le Tricolore n'a marqué que cinq buts lors de ses 60 dernières attaques massives.

«Carey Price donne ce qu'il a à donner, mais certains autres joueurs doivent en donner plus», a martelé Guy Carbonneau.

 

«On parle beaucoup de notre avantage numérique et des chances qu'on a. Mais à un moment donné, il y a quelqu'un qui va devoir se lever et la mettre dedans.

«On avait l'occasion de fermer la porte en fin de match, mais ce sont les Devils qui en ont profité.»

Une attaque à cinq qui vous est offerte avec moins de six minutes à faire dans le match, à plus forte raison lorsque la marque est égale, voilà une occasion à ne pas rater!

«Les Devils forment l'une des meilleures formations de la ligue à forces égales. C'était donc important de profiter de nos chances quand elles se présentaient», a rappelé Saku Koivu.

«Il faut continuer de lancer, essayer.... et ne pas se laisser aller à la frustration», a conclu le capitaine en hochant la tête.

Quatre contre trois fatal

Non seulement le Tricolore n'a pas été en mesure de profiter de ses chances, mais celle qu'Alex Kovalev a donnée aux Devils en toute fin de troisième était un cadeau inespéré à l'adversaire.

«Ce n'était pas fort», a lâché Matt D'Agostini en parlant de la décision de l'officiel.

«Alex voulait rejoindre la rondelle et l'adversaire a trébuché sur son bâton.»

Koivu était sensiblement du même avis. «À mes yeux, ce n'était pas une punition, a indiqué le capitaine. Cela dit, de la façon dont les officiels arbitrent, c'est le genre de chose dont il faut se méfier.»

Le but vainqueur s'est finalement marqué en prolongation alors que les Devils évoluaient à quatre contre trois.

«Il y a tellement d'espace dans ces conditions-là», a expliqué Josh Gorges, qui a encore disputé un excellent match, hier.

«Je pense que je préfère me défendre à cinq contre trois qu'à quatre contre trois parce qu'à quatre contre trois, le jeu est plus évident.

«Lorsqu'il y a plus d'options qui s'offrent à un joueur, il doit penser davantage. Tandis que là, avec tout l'espace dont il bénéficie, il sait clairement ce qu'il a à faire.»

Koivu devant Naslund

Le CH a démarré le match en trombe, a dominé la première et une partie de la deuxième. Puis, tout s'est éteint.

«L'idée était de lancer souvent sur le gardien parce qu'on savait qu'il donnait beaucoup de retours, a expliqué Carbonneau. C'est ce qu'on a fait dans les 30 premières minutes. Mais après, on a arrêté.»

«Mais j'ai l'impression qu'on a cessé de jouer en deuxième période, a poursuivi Koivu. Il n'y avait pas beaucoup d'espace en zone neutre pour créer des jeux et les Devils ont pris l'ascendant sur le match.»

Dans la défaite, le Finlandais s'est emparé seul du 11e rang des compteurs dans l'histoire du Canadien. Son 613e point lui a permis de devancer Mats Naslund.

«Il y a de grands joueurs devant moi que j'espère avoir la chance de rattraper mais, en attendant, quand on perd un match de cette façon, ça ôte un peu de saveur à cette étape», a admis Koivu, qui a récolté une mention d'aide sur le but de D'Agostini.

D'Agostini inscrivait un troisième but en trois matchs. «C'est mon premier but dans la Ligue nationale que mes parents avaient la chance de voir, mais je suis déçu que ça se soit terminé ainsi.»