Même s'il assure que le Canadien de Montréal n'est pas à vendre, George Gillett a affirmé hier qu'il songeait à offrir aux partisans ou à des intérêts privés d'investir dans le Canadien de Montréal.

«Nous avons pensé créer à quelques occasions un véhicule de placement qui pourrait permettre aux partisans et aux parties intéressées d'investir dans une ou plusieurs de nos propriétés sportives. Je présume que nous allons poursuivre cette démarche à l'occasion dans l'avenir», a déclaré M. Gillett hier.

Il a ensuite brandi son pouce et son index pour illustrer la mince portion du club qui pourrait être offerte à de nouveaux investisseurs.

Propriétaire du Canadien de Montréal, copropriétaire du FC Liverpool en Angleterre et de l'écurie Gillett-Evernham en série NASCAR, M. Gillett a fait cette déclaration lors d'un point de presse qui a suivi le dévoilement des statues des quatre grands de l'histoire du Tricolore, Howie Morenz, Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur, près du Centre Bell.

Il a été interpellé par une question reliée à une dépêche selon laquelle le Canadien de Montréal était mis en vente pour 400 millions. Il s'est alors mis à dénoncer les nombreuses rumeurs et spéculations à propos d'une vente éventuelle du Canadien et des difficultés financières qu'il éprouverait avec son club de soccer à Liverpool.

«Nous sommes ici pour célébrer le centenaire de l'équipe. Je compte bien être impliqué pendant longtemps auprès de cette organisation et je ne commenterai pas cela», a d'abord répliqué le propriétaire du Canadien.

Une fois les célébrations terminées, M. Gillett s'est approché d'un groupe de journalistes. Au cours d'un long entretien qui s'est déroulé en trois phases, le propriétaire du Canadien est revenu sur les questions à propos d'une éventuelle vente de son équipe.

Comme il l'avait fait dans les pages de La Presse, le 7 novembre dernier, M. Gillett a nié avec véhémence les rumeurs de vente.

«Notre équipe de hockey n'est pas à vendre. Elle ne l'a jamais été. Personne au sein de notre organisation, personne, n'a contacté qui que ce soit ou commandé quelque scénario ou étude que ce soit pour évaluer la possibilité de vendre l'équipe. Je ne sais pas comment vous expliquer cela plus clairement que ça. Nous n'avons rien fait pour vendre l'équipe», a répété plusieurs fois M. Gillett avant de reconnaître, dans un deuxième temps, l'éventualité d'une offre partielle de participation du public ou d'investisseurs privés.

M. Gillett avait aussi démenti la vente de l'équipe, au début de novembre, après que le géant des télécommunications et fondateurs de la compagnie Research in Motion (RIM), Jim Balsillie, eut indiqué à La Presse que le Canadien était à vendre.

«Nous amorçons aujourd'hui l'année du centenaire. Je ne peux comprendre comment quelqu'un peut lancer de pareils mensonges reliés à la vente de l'équipe alors que nous entamons des célébrations qui marqueront les plus grands moments de notre organisation. Je suis furieux d'avoir une fois encore à me défendre face à des spéculations reliées à la vente de notre équipe.»