Le Canadien a réussi à se garder la tête hors de l'eau cette semaine avec une récolte de trois points en trois matchs grâce à une victoire en fusillade à Ottawa (3-2) et un revers en fusillade contre les Bruins (2-3).

Le point positif de la semaine, c'est le travail défensif de cette équipe, qui a permis seulement six buts en trois matchs même s'il a fallu 46 arrêts de Carey Price dans le revers de 1-2 en Caroline.

Le point négatif, c'est la production en attaque de cette équipe, qui a marqué seulement cinq buts. De plus, l'attaque massive a été limitée à deux buts en neuf tentatives. C'est un pas dans la bonne direction, mais on n'est pas encore arrivé à l'objectif de flirter avec les meilleures équipes de la LNH en attaque massive.

Malgré tout, les succès d'une équipe reposent souvent sur le travail des arrières, ces joueurs qui font le pont entre le gardien et les attaquants. Et, on ne cachera pas que l'absence de Mike Komisarek a fait mal.

D'accord, Andrei Markov et Josh Gorges trônent au sommet du bulletin tandis que Francis Bouillon et Roman Hamrlik ont donné du bon hockey à leur entraîneur. Quant à Patrice Brisebois, il offre le genre de jeu auquel on doit s'attendre d'un septième défenseur.

Le problème se situe au niveau de Ryan O'Byrne! On ne veut pas s'acharner sur le jeune homme, mais il a été directement responsable d'un but par match. Or, toutes les rencontres se sont soldées par la marge d'un seul but. Et, on pensait qu'Hamrlik pourrait le tirer vers le haut. Or, c'est le contraire qui se produit puisqu'O'Byrne entraîne le vétéran vers le bas.

Avec l'absence prolongée de Komisarek, il faudra tôt ou tard que le Canadien évalue le potentiel disponible avec les Bulldogs de Hamilton. Il semble qu'Alex Henry soit présentement le meilleur défenseur de cette équipe.

En attaque, on ne peut pas dire que Saku Koivu ne met pas tous les efforts nécessaires pour réussir. Le capitaine joue avec une belle intensité, ce qui lui a valu d'être l'attaquant le mieux coté cette semaine.

Malheureusement, ses ailiers ont obtenu plusieurs chances de marquer sans jamais être en mesure de convertir ces occasions. Alex Tanguay a marqué une seule fois... en fusillade pour donner la victoire aux siens à Ottawa. Guillaume Latendresse et Georges Laraque n'ont pas trouvé le fond du filet.

Laraque et Kostopoulos

On en profite pour dire un petit mot sur Laraque. Il a fait un travail exceptionnel samedi soir contre Milan Lucic. Pendant les présences sur la patinoire de Georges, Lucic n'a pas touché à la rondelle et il a été tranquille dans ses mises en échec. De plus, Laraque a fait ce travail dans les normes puisqu'il n'a jamais visité le cachot. De fait, c'est lui qui a incité Mark Stuart à commettre une infraction à ses dépens.

Après Koivu, le meilleur attaquant du Canadien a été Tom Kostopoulos. On le félicite, mais ce n'est pas normal, dans une équipe aussi talentueuse, qu'il dame le pion aux Chris Higgins, Latendresse, Alex Kovalev, Andrei Kostitsyn, Sergei Kostitsyn, Tanguay, Robert Lang et Tomas Plekanec.

Dans le cas de Lang, on a aimé son jeu, mais il a déçu dans le cercle des mises en jeu avec un taux de réussite de 33% (15 en 46). Sergei a semblé saisir le message de son entraîneur tandis qu'on ne peut pas mettre en doute l'éthique de travail de Plekanec et Tanguay.

Cela nous amène sur le cas de l'Artiste!

Il a préparé les deux buts en avantage numérique. Il a fait de belles choses en désavantage numérique. Mais à forces égales, il semble lent et ses feintes ne fonctionnent plus, ce qui cause des revirements à des endroits stratégiques. Il est temps qu'il commence à faire travailler davantage la rondelle.

Un petit mot en terminant sur les joueurs d'énergie. Il semble que l'entraîneur doive constamment se servir du chargeur situé sur la galerie de la presse pour maintenir leur niveau d'efficacité au maximum.

Et, si les Bégin, Dandenault et Lapierre sont catalogués dans ce rôle, on trouve inquiétant qu'Higgins se situe présentement dans cette catégorie de joueurs.