Une ligue, deux pays, deux réalités économiques.Alors que les six équipes canadiennes de la LNH auraient engendré des profits moyens de 25 millions US la saison dernière, les équipes américaines auraient essuyé des pertes moyennes de 300 000 US, selon le magazine financier Forbes.

Bien sûr, la parité du dollar canadien avec le billet vert américain compte pour beaucoup dans le succès financier des équipes canadiennes la saison dernière. Mais les fluctuations de devises n'expliquent pas tout. «Le taux de change a clairement avantagé les équipes canadiennes, mais celles-ci disposent quand même d'une marge pour continuer de faire des profits malgré une baisse du huard», a dit l'économiste Pierre Emmanuel Paradis, du cabinet montréalais Groupe d'analyse. 

Selon Forbes, les Hurricanes de la Caroline (-11,5 millions), les Coyotes de Phoenix (-9,7 millions), les Panthers de la Floride (-9,4 millions), les Islanders de New York (-8,8 millions) et les Blues de St. Louis (-8,6 millions) auraient essuyé les pertes les plus importantes la saison dernière. Aucune de ces équipes n'a participé aux séries éliminatoires.

Selon Forbes, la valeur moyenne d'une équipe de la LNH est de 220 millions, une hausse de 10% par rapport à la saison 2006-2007. Le profit moyen d'une équipe de la LNH a été de 4,7 millions la saison dernière. Selon Forbes, 12 des 30 équipes auraient été déficitaires, comparativement à 15 équipes en 2006-2007. La LNH, qui réfute les conclusions de Forbes, estime plutôt qu'une demi-douzaine d'équipes perdent de l'argent depuis deux ans.

«Globalement, la situation financière de la LNH s'est améliorée, a dit l'économiste Pierre Emmanuel Paradis. C'est toutefois difficile de croire que la récession en vigueur aux États-Unis n'affectera pas les finances des équipes de hockey à un moment donné. Aux États-Unis, le hockey est un divertissement comme un autre.»