Mathieu Dandenault refuse de faire des vagues. Plongé dans une incertitude qui commence à peser lourd, il s'entraîne, joue où on lui dit de jouer et patiente. Mais lorsqu'on lui demande si cette attente est difficile à supporter, il s'accorde quelques secondes de réflexion avant de dire: «J'ai juste hâte d'être fixé.»
À 32 ans, à l'aube de sa 13e saison dans la LNH, sa quatrième avec le Canadien, Dandenault concède qu'il est surpris d'avoir encore sa place dans le vestiaire du Tricolore.
«On m'a retiré de la formation lors des trois derniers matchs éliminatoires le printemps dernier. Nous avons perdu ces trois matchs. J'ai donc perçu un message là-dedans. Si l'équipe avait été sur une lancée, j'aurais compris que les coachs ne voulaient rien changer. Mais on perdait. C'était difficile de ne pas pouvoir aider», a dit Dandenault après l'entraînement matinal, hier.
Et Dandenault voudrait justement aider. Aider le Canadien et ses jeunes qui poussent. Aider ailleurs, si le Tricolore devait décider de le laisser partir.
«Je sais que je peux encore jouer dans la LNH. J'aime Montréal. Je suis bien ici. J'aime l'équipe. C'est pour cette raison que je voudrais rester. Mais si je dois partir, j'aimerais que cela se décide assez vite pour minimiser les impacts sur la famille.»
Parce qu'il touchera un salaire de 1,7 million cette année, Dandenault est loin de représenter une aubaine. Surtout dans le contexte d'un plafond salarial à respecter.
Mais il profite d'un avantage: sa polyvalence.
«Je me disais que le départ de Mark Streit me donnerait une chance. On verra ce qui arrivera. Je n'ai rien exigé, mais lorsque j'ai demandé à l'équipe de clarifier un peu ma situation, on m'a dit qu'on tenait à moi et à mon expérience. On verra.»
Dandenault est l'un des 24 joueurs sous contrat avec le Canadien en vue de la prochaine saison. C'est déjà un de plus que la limite permise par la LNH.
Sans compter sur les Max Pacioretty, Gregory Stewart et autres Yannick Weber qui tentent de se faire une place avec le grand club dès cette année.