Les places libres sont rares dans le vestiaire du Canadien. Pour éviter les prochaines coupes et obtenir le privilège d'y déposer leur sac d'équipement, les derniers candidats en lice devront livrer des luttes presque fratricides.

C'est le cas de Kyle Chipchura et Gregory Stewart.

«Nous sommes de bons copains depuis que nous avons été repêchés en 2004. Mais en même temps, on comprend la situation. On sait qu'on se bat pour peut-être la dernière place disponible. On a un travail à faire. Et on peut se battre tout en restant bons amis», expliquait hier Gregory Stewart.

 

En 2004, le Canadien a sélectionné Chipchura en première ronde (18e sélection) alors que Stewart a dû patienter jusqu'en 8e ronde (246e sélection).

Si plusieurs jeunes doivent se préoccuper de leurs performances offensives, Stewart n'a pas cette préoccupation.

Attaquant reconnu sa robustesse, il n'a qu'à s'assurer de faire sentir sa présence.

«Je pense que les gars de qui on attend une production offensive ont plus de pression que les gars comme moi. On ne peut pas se permettre de laisser le hockey de côté, mais à partir du moment où tu es convaincu que tu peux rivaliser avec les joueurs de la LNH, tu n'as qu'à prendre les moyens pour le faire. Et cette conviction je l'ai obtenue en disputant le dernier match de la saison régulière le printemps dernier», assurait Stewart.

«Le fait d'avoir survécu aux premières coupes me prouvent que je peux jouer dans la LNH. Il ne me reste qu'à profiter du reste du camp pour convaincre l'état-major de me garder à Montréal.»

L'an dernier à Hamilton, Stewart a marqué sept buts, récolté 17 points et accumulé 137 minutes de pénalités en 69 rencontres.