Je me retenais depuis deux ans. Pourquoi écrire une telle chronique et donner ainsi des munitions à mes adversaires de pools de hockey?

Maniaque de pools? Oui. J'ai eu la piqûre il y a deux ans. Contaminé. Un aveu? Il m'arrive d'allumer l'ordi à deux heures du matin pour jeter un regard sur les scores quand j'ai de la difficulté à m'endormir la nuit.  

Au moins, mon métier est merveilleusement fait, de telle sorte que j'ai une excuse pour regarder le hockey (en masse) à la maison sans trop de remontrances. Que voulez-vous, c'est mon gagne-pain...

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Maintenant que notre repêchage a eu lieu dimanche, je me permets aujourd'hui de partager certains de mes conseils. Si le vôtre est terminé également, vous pouvez toujours garder cette chronique pour l'an prochain.

Personne ne détient le monopole de la vérité, personne ne peut prédire les performances des athlètes, mais il y a tout de même certaines notions de base utiles à observer.

Il faut un peu de clairvoyance, et beaucoup de veine aussi, avouons-le, pour remporter des pools et depuis deux ans, j'ai la chance de mon côté et mes instincts me servent bien, j'ai terminé en tête à chaque fois. Je le mentionne uniquement pour des fins de crédibilité...

Des attaquants pas trop vieux

Parmi les 30 premiers compteurs de la LNH l'an dernier, seulement cinq avaient 30 ans ou plus. Un seul, Mats Sundin, avait 35 ans ou plus. Il y a toujours des exceptions, évidemment, mais le risque est tout de même présent. D'ailleurs, huit joueurs âgés de 32 ans ou plus n'ont pas réussi à demeurer au sein du top 30 l'hiver dernier alors qu'ils l'étaient en 2006-2007, soit Joe Sakic, Jaromir Jagr, Teemu Selanne, Ray Whitney, Andrew Brunette, Michael Nylander, Rod Brind'Amour et Slava Kozlov. On ne dit pas d'éviter un Selanne, mais seulement que les joueurs de plus de 35 ans sont plus à risque.

L'âge idéal

La nouvelle réglementation favorise la vitesse, donc de jeunes jambes, mais aussi une certaine dose de maturité, du moins chez les attaquants. Quatorze des 30 meilleurs compteurs l'an dernier étaient âgés entre 25 et 30 ans. Les Iginla, Zetterberg, Datsyuk, Lecavalier, Thornton, Heatley sont tous dans la force de l'âge. Seulement trois des 30 premiers avaient moins de 22 ans, mais on parle de talents exceptionnels, soit Ovechkin, Malkin et Kopitar. Prudence avec les recrues. À moins de parler d'un Crosby, Ovechkin ou Malkin. La meilleure recrue l'an dernier, Patrick Kane, a terminé au 31e rang avec 72 points. C'est bien, mais ne les repêchez pas trop tôt, à moins de pouvoir garder vos joueurs d'une année à l'autre et d'être en phase de reconstruction. Le principe du joueur dans la force de l'âge m'a cependant mal servi avec Cammalleri l'an dernier.

Les vieux défenseurs restent «jeunes»

Évitez les attaquants trop âgés, mais la formule ne s'applique pas nécessairement aux défenseurs puisqu'ils parviennent à maturité plus tard. L'an dernier, neuf des quinze premiers compteurs à la défense étaient âgés de 30 ans ou plus et seulement trois, Phaneuf, Green et Burns, avaient moins de 25 ans. Il s'agit d'avoir du pif si on veut se tourner vers la jeunesse.

Vite, les gardiens!

Les excellents gardiens ne courent pas les rues. Si vous en aimez un et qu'il est disponible, n'hésitez pas. Ils sont payants !

L'environnement est important

Méfiez-vous des équipes qui préconisent un style ultra-défensif, du moins pour les joueurs repêchés très tôt. Zach Parise constitue un excellent choix, mais il ne produira jamais autant que s'il jouait à Detroit ou Pittsburgh, par exemple. Je ne le prendrais pas trop tôt, quitte à ce qu'il me fasse rager par la suite. Les Panthers de la Floride, avec leur nouvel entraîneur Peter DeBoar, se tournent vers un style plus offensif, ce qui devrait en principe aider des joueurs comme Nathan Horton et Jay Bouwmeester. Rick Nash a enfin des coéquipiers de qualité pour l'entourer et il devrait connaître sa saison la plus productive. S'ils sont libres après les grosses pointures, allez-y. Patrick Marleau a déçu l'an dernier. Les Sharks seront plus agressifs à l'attaque cet hiver avec l'entraîneur Todd McLellan, qui en passant est un ami personnel de la famille Marleau. Celui-ci devrait jouer à la gauche de Joe Thornton cette saison et lors de son dernier match préparatoire, il a passé presque 25 minutes sur la glace. Mais je ne suis pas impartial car j'ai toujours eu un faible pour Marleau. Prenez aussi en considération les joueurs qui forment la première vague en supériorité numérique et qui sont utilisés à outrance. Le temps d'utilisation des joueurs est mentionné sur le site NHL.com.

Méfiez-vous des charlatans ! ! !

Plusieurs se disent experts. On en trouve de toutes les sortes sur l'internet. Le 9 septembre 2005, un certain Daryn Duliba écrivait dans son blogue, intitulé How to Win Your Hockey Pool, de se méfier de Sidney Crosby, qui avait autant de chance de devenir un Gretzky ou un Lemieux qu'un Daigle ou un Wickenheiser. «Ne le prenez pas en première ronde. Au mieux il récoltera 70 points, au pire 25 points. Allez-y avec des valeurs sûres comme Markus Naslund, Joe Sakic ou Brad Richards.» McKeen's Hockey Pool Yearbook est de loin le meilleur magazine qui se fait dans le domaine. Mon collègue photographe Ivanoh Demers me parle aussi de Sharks Pool, de Vancouver, mais qui est néanmoins plus difficile à trouver.