Rory McIlroy se retrouve aux avant-postes en lever de rideau d'un autre tournoi du grand chelem. Il doit maintenant éviter un autre effondrement.

Une des vedettes montantes du golf à l'âge de 21 ans, McIlroy s'est hissé au sommet du classement du Tournoi des Maîtres grâce à un parcours de 65, sept coups sous la normale, jeudi.

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Il n'est pas seul: l'Espagnol Alvaro Quiros, qui n'a jamais fait mieux que 75 dans une ronde à ses deux premières participations au Masters, a égalé le score de McIlroy en réussisant des oiselets à ses deux derniers trous.

Les Sud-Coréens Y.E. Yang et K.J. Choi sont à deux coups derrière les co-meneurs, à 67. Neuf autres joueurs sont dans les 60.

Matt Kuchar a remis une carte de 68, tandis que quatre autres joueurs étaient à 69: Sergio Garcia, Charl Schwartzel, Brandt Snedeker et Ross Fisher.

Mike Weir de Bright's Grove, en Ontario, pourrait devoir ranger ses bâtons avant la fin du tournoi. L'ancien champion du Masters a amorcé la compétition, avec un score de 76.

Le champion en titre Phil Mickelson a joué 70 et Tiger Woods était à portée à 71.

McIlroy, natif de l'Irlande du Nord, est le plus jeune meneur de l'histoire du Masters, au terme du parcours initial.

Son brio a rappelé l'excellent début de tournoi qu'il avait connu à l'Omnium britannique, l'an dernier. McIlroy avait amorcé la compétition avec un score de 63, avant de s'écrouler le lendemain «dans le vent» de St. Andrews en jouant 80.

Il ne devrait pas avoir à composer avec des conditions météorologiques semblables à Augusta, où on prévoit du temps chaud et sans nuages pendant toute la fin de semaine.

Peu importe, il s'estime mieux outillé afin de faire face à l'adversité.

«J'étais très déçu, au moment où c'est arrivé, a déclaré McIlroy, en revenant sur l'effondrement de St. Andrews. Mais avec le recul, ç'a sûrement accéléré ma progression comme golfeur.»

Il s'était ressaisi pour finir troisième à l'Omnium britannique, loin derrière le vainqueur Louis Oosthuizen.

Jeudi, tout a bien fonctionné pour lui sur le terrain Augusta National. Il a profité de superbes conditions afin de lancer sa journée en obtenant trois birdies d'affilée.

«J'avais confiance à tout ce que je faisais, a-t-il commenté. Je savais où je voulais frapper la balle, et j'avais confiance d'atteindre la cible. C'est le principal aspect ici. Vous devez établir une cible et faire confiance à votre élan. Je suis très heureux de la façon que j'ai géré mon jeu.»

McIlroy ne voit pas pourquoi il enchaînerait avec une mauvaise ronde, vendredi.

«Je peux utiliser l'expérience désagréable de l'an dernier, a-t-il dit. Je juge que je suis mieux préparé afin d'entreprendre la deuxième ronde d'un tournoi majeur avec l'avance.»

Quant à Woods, en plein coeur de sa plus longue séquence sans victoire de sa carrière, il a qualifié sa journée de début prometteur.

«Je préférerais être dans la position de Rory et d'Alvaro, a affirmé Woods. J'ai beaucoup de chemin à faire. Cela dit, je suis très heureux. Je suis dans le coup. Je ne suis qu'à six coups derrière.»

Même si Woods n'a remporté aucun des 20 tournois qu'il a disputés au cours des 17 derniers mois, il est toujours un joueur à surveiller à Augusta, où il a quatre «vestons vert» à son palmarès et où il a terminé quatrième en 2010.

Le double champion de l'omnium des États-Unis, Retief Goosen, a commis trois bogueys d'affilée en fin de parcours, pour finir avec un pointage de 70.

Pour la première fois depuis 1999, Woods n'a pas été établi le favori du tournoi. Mickelson a été le choix de preneurs aux livres, à 13 contre 2.

Le champion de la PGA, Martin Kaymer, s'est amené en Géorgie dans la peau du numéro un mondial, mais il n'a jamais joué plus de deux rondes à Augusta. On dirait bien que l'Allemand pliera bagage rapidement pour la quatrième année d'affilée, après avoir commencé la compétition avec un pitoyable 78 - son pire score au «Masters».

«C'est très difficile pour moi, a avoué Kaymer. Il y a de ces terrains sur lesquels vous êtes à l'aise, d'autres non. Il n'y a rien à faire.»