Luke Donald est devenu le troisième favori seulement à s'incliner en lever de rideau au Championnat du monde de match-play.

Ernie Els s'est bâti une avance tôt dans la ronde et ne l'a jamais laissé filer par la suite, triomphant finalement 5-et-4 contre le no 1 mondial.

«Je ne crois pas que ç'aurait été différent si j'avais joué contre un autre golfeur aujourd'hui (mercredi). Je n'ai pas bien joué, a confié Donald. J'ai connu des ennuis. J'ai laissé filer trop de trous et commis trop d'erreurs. Tu ne peux plus faire cela en match-play, surtout pas contre Ernie.»

Un an après que Donald n'eut jamais tiré de l'arrière dans l'un de ses six matchs en route vers le titre mondial, l'Anglais n'a jamais été capable de prendre les devants contre Els. Il rejoint ainsi Tiger Woods en 2002 et Steve Stricker en 2010 parmi les favoris qui n'ont pu franchir la première ronde l'année suivante.

Woods a presque subi le même sort sur le parcours de Dove Mountain.

Il a accusé un retard d'un trou contre l'Espagnol Gonzalo Fernandez-Castano jusqu'à ce qu'il ne remporte les trous nos 15 et 16, puis il a calé un coup roulé de huit pieds pour la normale sur le 18e vert qui lui a permis d'éviter la prolongation.

«Je crois que s'il y avait une journée pour battre Tiger Woods, et c'était celle-ci, a dit Fernandez-Castano. Je n'ai pas sauté sur l'occasion. J'ai raté quelques coups. Et, bien sûr, tu ne peux te permettre d'erreurs si tu veux battre l'un des meilleurs (golfeurs) de l'histoire.»

Woods a dû tenter un coup de la gauche - alors qu'il est droitier - au cours de l'une de ses trois excursions dans le désert de l'Arizona. Il accusait un retard sur l'Espagnol avec quatre trous à jouer, et chacun d'entre eux semblait ébranlé. Tout ça a changé lorsque Woods a atteint le vert du 15e, une normale-5, avant d'effectuer deux coups roulés pour un oiselet. Il a enchaîné avec la normale au 16e, puis a éliminé l'Espagnol avec un coup roulé de huit pieds pour la normale qui confirmait sa victoire par 1.

«Nous avons commis notre part d'erreurs, ça ne fait aucun doute, a reconnu l'Américain. Cependant, pour une raison ou pour une autre, j'ai trouvé le moyen de l'emporter.»

C'est là le seul objectif du Championnat mondial de match-play, un tournoi éliminatoire auquel participent 32 golfeurs professionnels.

Par ailleurs, Ian Poulter, le gagnant de la compétition il y a deux ans, a encaissé sa pire défaite en neuf participations lorsqu'il s'est incliné 4-et-3 contre Bae Sang-moon.

Bill Haas, qui a triomphé de façon magistrale il y a trois jours seulement sur le parcours Riviera, semblait en voie de l'emporter lorsqu'il menait par 1 sur le 17e vert et qu'il était en position pour caler un coup roulé de cinq pieds pour un oiselet. Ryo Ishikawa a cependant fait disparaître sa balle au fond de la coupe d'une distance de 18 pieds, Haas a commis une erreur, et le joueur étoile japonais a réussi la normale au 18e pour sceller sa victoire.

Dans le match le plus emballant du premier tour, Jim Furyk était sur le point d'éliminer Dustin Johnson pour la quatrième année de suite lorsque ce dernier a effectué un coup de départ qui s'est retrouvé dans le désert - ce qui lui a coûté un coup de pénalité au 20e trou. Furyk a expédié son coup d'approche au-delà du vert et a nécessité trois coups roulés pour enregistrer le boguey, et être éliminé.

«C'est un parcours amusant. Tout peut se produire, a commenté Johnson. Et je me suis accroché.»

Rafael Cabrera-Bello menait par trois coups contre Jason Day lorsqu'il a commis trois bogueys consécutifs, et Day l'a vaincu avec un coup roulé de quatre pieds pour un oiselet au 19e vert.

Les autres golfeurs classés n'ont pas connu d'ennuis, même si le champion de l'Omnium des États-Unis Rory McIlroy a failli trébucher. McIlroy et Lee Westwood pourraient subtiliser le titre de no 1 mondial de Donald, advenant la victoire de l'un ou l'autre cette semaine.